USA : enquête ouverte contre la police de Phoenix

Jeudi, le ministère de la Justice a annoncé une vaste enquête sur les services de police de Phoenix, examinant si ses policiers « recourent à une force excessive, mènent une police discriminatoire et exercent des représailles contre la population qui exercent leurs droits au titre du premier amendement ». Cette enquête est la troisième lancée par le département de la justice depuis que l’administration Biden est entrée en fonction en janvier et a revigoré les examens approfondis des tactiques des différents services de police. Le juge Merrick Garland, 86e procureur général des États-Unis depuis mars 2021, est le responsable de l’enquête.

« Promouvoir la transparence et la responsabilité »

La nouvelle investigation connue sous le nom d’ « enquête sur modèle ou pratique » examinera s’il existe un modèle ou une pratique de maintien de l’ordre inconstitutionnel ou illégal et consistera en un examen approfondi de l’ensemble du service de police. En annonçant l’enquête, le juge Garland a également souligné que cette action du département de la justice visait surtout à « mettre à rude épreuve la profession policière en se tournant vers les forces de l’ordre pour résoudre un large éventail de problèmes sociaux ». « Ces enquêtes visent à promouvoir la transparence et la responsabilité », a déclaré le juge Garland lors d’une conférence de presse au siège du ministère de la Justice à Washington. « Cela augmente la confiance du public, ce qui, à son tour, augmente la sécurité publique ».

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En avril, le ministère de la Justice a annoncé des enquêtes similaires sur les services de police de Louisville et de Minneapolis. Phoenix, la plus grande ville des trois actuellement sous enquête fédérale, a dénombré le plus grand nombre de fusillades impliquant des officiers dans le pays en 2018. En 2020, il y a eu, selon les statistiques compilées par l’État de l’Arizona, 26 fusillades policières dans la ville, contre 15 l’année précédente.

La police a été critiquée ces dernières années pour sa gestion des manifestations et le nombre élevé de tirs contre les manifestants. Un procès a allégué que la police et les procureurs s’étaient entendus pour cibler les manifestants lors d’une manifestation l’été dernier. En outre, une partie de l’enquête examinera des plaintes contre le département de police pour violation des droits des personnes sans-abri, mauvais traitement de  « personnes en situation de crise de santé mentale » et saisie en violation de la Constitution de leurs biens et avoirs.

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