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Bénin : Adoukonou de FCBE est contre les attributions des secrétaires exécutifs des communes

Invité de la rubrique ‘’Entretien’’ de l’émission Dimanche Politique de E-télé de ce dimanche 26 septembre 2021, le trésorier général adjoint du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Prosper Adoukonou est revenu sur la réforme structurelle de la décentralisation dont l’avant-projet a été présenté aux maires le mardi dernier par le président de la République Patrice Talon. Il est d’avis que les réformes sont nécessaires mais, il est contre les prérogatives données aux secrétaires exécutifs des communes dans le cadre de cette réforme.

« On a décortiqué les propositions et moi je suis pour certaines réformes proposées et contre d’autres », a lancé Prosper Adoukonou, trésorier général adjoint du parti FCBE. Et, le responsable FCBE est pour la catégorisation des communes. Car, les communes n’ont pas les mêmes préoccupations et l’Etat doit donner les moyens en fonction de cela. Administrateur des impôts à la retraite, son inquiétude par rapport à la réforme se situe au niveau des prérogatives des secrétaires exécutifs des communes.  

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Attributions du secrétaire exécutif

Selon la réforme, il y aura désormais au niveau de la commune, un secrétaire exécutif qui est le chef de l’administration. Et au titre de ses attributions propres, il assure l’organisation des services communaux, la gestion des ressources humaines, financières et matérielles de la commune, la gestion de l’information et de la communication de la commune, la délivrance des permis et autres autorisations. Et en plus, il est ordonnateur du budget. Pour Prosper Adoukonou le secrétaire exécutif nommé ne peut pas avoir plus de pourvoir que le maire qui est un élu.

L’avis de Prosper Adoukonou

Il pense que ce n’est bien de donner le pouvoir d’ordonnateur du budget à un secrétaire exécutif qui est nommé. Le maire est un élu et le fait d’être ordonnateur du budget est un pouvoir potentiel. Car, celui qui tient le cordon de la bourse a le pouvoir. Donc dépouiller le maire de cela revient à le mettre dans le rôle d’un simple superviseur. A l’en croire, dans le cadre de cette réforme, le maire n’a plus le dernier mot. Parce que c’est le secrétaire exécutif qui exécute le budget et donc a le pouvoir. Il trouve que politiquement ce n’est pas bien. Il relève que le ministre des finances n’est pas le chef du président de la République. En effet, lors de la présentation de la réforme structurelle aux maires, Patrice Talon a indiqué qu’en matière de finance, c’est le ministre des finances qui est le chef et donc son chef. Il s’inscrit en faux contre cette affirmation. Plus encore, il estime qu’on ne peut pas transposer ce qui se passe au niveau de l’Etat central à l’échec des collectivités locales.   

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