Ce jeudi 23 septembre, le projet de réforme structurel du secteur de la décentralisation a été présenté aux députés béninois. L’évènement a eu lieu à la salle bleue du palais de Congrès de Cotonou en présence du chef de l’Etat Patrice Talon. Il faut dire que les parlementaires sont appelés à adopter le projet de code de l’administration territoriale, ce qui justifie cette rencontre d’appropriation du contenu de ce projet de code qui comporte 09 titres et 566 articles. Lors des échanges avec le chef de l’Etat, les parlementaires n’ont pas manqué d’exprimer leurs craintes par rapport au poste de Secrétaire exécutif de la mairie, nouvellement créé par la réforme, mais aussi sur le conseil de supervision, une autre innovation.
En ce qui concerne le poste de Secrétaire exécutif, certains parlementaires ont estimé qu’il pouvait ne pas y avoir de cadres compétents pour l’occuper, dans toutes les mairies. Inutile de rappeler que le Secrétaire exécutif est nommé par le maire après tirage au sort dans une liste de fonctionnaires qualifiés établie au niveau national. Il s’occupe de la gestion financière des affaires de la commune, notamment, la passation des marchés publics et la signature des chèques. Pour dissiper les craintes de ces députés, le numéro 1 béninois a indiqué que des cadres techniques compétents sont disponibles.
Des rémunérations intéressantes pour les secrétaires exécutifs
Il n’y a donc pas de souci à se faire côté ressources humaines. De plus, les rémunérations de ces cadres sont intéressantes pour les motiver. L’autre inquiétude des députés par rapport au Secrétaire exécutif, c’est que celui-ci pourrait s’opposer aux maires pour des raisons politiques. Patrice Talon a encore rassuré les élus du peuple à ce sujet : Un secrétaire exécutif qui s’oppose à son maire au sujet d’une tâche entrant dans le cadre de ses missions sera sanctionné voire révoqué.
Pour ce qui est du Conseil de supervision de la mairie, le député Assane Seibou a indiqué que cet organe pourrait être composé des membres d’un même parti. Ce qui ne lui plait pas vraiment parce que ce conseil serait alors dénué de représentants des autres forces politiques en présence. Le président Patrice Talon a encore une fois répondu à cette préoccupation du parlementaire. A l’en croire, l’exécutif communal doit être conduit par une structure cohérente, notamment celle qui a obtenu la majorité après les élections.
Que la majorité ayant obtenu la confiance de la commune gouverne
« Le conseil de supervision, la mairie même toute entière et les organes de gestion, est-ce que notre choix n’est pas que ce soient des équipes homogènes et que ce soit la majorité qui a obtenu la confiance de la commune qui gouverne ? Le conseil communal qui est un organe, une structure d’orientation générale, qui compte les représentants des autres forces politiques, arrête les orientations de manière bien clair. L’exécutif doit être conduit, mis en œuvre par une structure cohérente, notamment ceux qui ont la majorité après les élections » a déclaré le chef de l’Etat. Si cela doit être revu, peut-être bien qu’il convient qu’on échange là dessus pour que le parlement et le gouvernement s’entendent sur la manière dont il faut comprendre la gouvernance locale dans notre processus démocratiques, conclut le numéro 1 béninois.
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