Le lundi 13 septembre 2021, le préfet du Littoral Alain Orounla a conduit l’opération de déguerpissement des populations du quartier Fiyégnon 1 de Cotonou. A l’occasion, le président de l’association de développement du quartier faisait part à la radio nationale de ses inquiétudes. En effet, selon Marc Akponan, il n’y a pas de site de relogement pour les populations déguerpies. « Ce qui me désole est qu’on était en pourparlers permanents avec les autorités compétentes. Avec le préfet surtout , le médiateur de la République, on est en pourparlers permanents. Le préfet nous rassure qu’il y aura un site de relogement pour les gens, mais malheureusement à ce jour, nous n’avons connaissance d’aucun site de relogement » déclarait-il.
» Le gouvernement a toujours été soucieux de recaser les gens «
Interrogé par le journal Le Matinal, le principal intéressé, en l’occurrence le préfet du Littoral, a fait savoir que le gouvernement « a toujours été soucieux de recaser les gens , même quand ils sont dans une situation illégale ». Ces modalités de relogement se négocient, se discutent avec les populations que nous voulons déplacer. Mais, quand vous avez des gens qui sont dans une posture de refus, c’est difficile. Les coopératives représentatives des associations ont été sourdes à toutes les propositions, assure Alain Orounla. Il dit avoir rencontré personnellement ces collectifs et associations représentatives des occupants de Fiyégnon 1 mais ceux-ci « étaient dans une seule logique :celle du maintien » .
« Nous leur avons proposé des solutions alternatives de relogement. Ils n’ont pas voulu entendre »
« Nous leur avons proposé des solutions alternatives de relogement. Ils n’ont pas voulu entendre » se dédouane le préfet. Par exemple, une solution alternative de relogement leur a été proposée « du côté de Pahou » informe Alain Orounla qui précise que l’Etat n’était pas non plus obligé de les reloger puisqu’ils sont dans l’illégalité.
« Vous imaginez par exemple, le propriétaire d’un terrain, on ne demande pas son avis, on s’installe sur ce terrain. Il décide de faire déguerpir les occupants et on lui dit que la solution pour déguerpir, c’est d’abord de reloger. Ça n’a pas de sens . On encourage l’illégalité. Ça n’a aucun sens » a déclaré l’ancien ministre. Cependant, « on a pensé à des solutions alternatives, car il s’agit après tout, des Béninois. Mais les gens mélangent tout » a déploré l’autorité préfectorale.
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