Le président français Emmanuel Macron a présenté ses excuses lundi aux Algériens qui ont combattu aux côtés des forces coloniales françaises dans la guerre d’indépendance de l’Algérie, puis ont été massacrés en tant que traîtres. Lors d’une cérémonie solennelle, Macron a également promis une loi garantissant des réparations pour le contingent connu sous le nom de harkis. Les Harkis et leurs descendants se sentent abandonnés et maltraités par la France après la guerre, l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire coloniale de la France.
Environ 200 000 personnes se sont battues contre leurs compatriotes algériens lors de la guerre de 1954-1962, et des dizaines de milliers de harkis ont été tués après le retrait français. Ceux qui sont arrivés en France ont été placés dans des camps et beaucoup se sont vu refuser l’accès à l’école et à d’autres droits. On pense que quelques milliers de harkis sont encore en vie aujourd’hui. « Je vous demande pardon », a déclaré Macron aux harkis et à leurs descendants réunis à l’Elysée.
« Nous continuerons à panser les blessures »
« Nous continuerons à panser les blessures tant qu’elles ne seront pas guéries par des paroles de vérité. C’est pourquoi le gouvernement présentera un projet de loi visant à inscrire la reconnaissance et les réparations dans le marbre de nos lois », a déclaré le président. En Algérie, les harkis sont largement considérés comme des traîtres et les blessures de l’ère coloniale sont profondes. Les Algériens veulent aujourd’hui leurs propres excuses de la France pour ses actions pendant la guerre.
40 millions d’euros pour les harkis et leurs enfants
En outre, ce n’est qu’en 1999 que la France a officiellement admis que les huit années de combat qui ont mis fin à 132 ans de domination française en Algérie étaient une guerre. Le nombre réel d’Algériens morts pendant la guerre et ses conséquences est inconnu, car beaucoup n’ont jamais été identifiés. Macron n’a pas donné de détails sur les réparations pour les harkis. En 2018, son gouvernement avait promis 40 millions d’euros pour les harkis et leurs enfants via les retraites et autres aides, à titre d’« indemnité », reconnu les « échecs » de l’État.
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