Une nouvelle alliance de sécurité indo-pacifique a été signée entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie. Dans le cadre de cet accord baptisé AUKUS, les États-Unis et la Grande-Bretagne fourniront à l’Australie la technologie et la capacité de déployer des sous-marins à propulsion nucléaire. En faveur de cet accord, la France, a perdu son propre contrat de sous-marins avec l’Australie. Le Premier ministre australien, Scott Morrison a confirmé la rupture unilatérale du ‘’contrat du siècle’’ de 56 milliards d’euros conclu en 2016.
Le contrat avait été conclu avec le constructeur naval français Naval Group pour construire à l’Australie une nouvelle flotte de sous-marins pour remplacer ses sous-marins Collins vieux de plus de deux décennies. Par ailleurs, la France a accusé Biden de l’avoir poignardé dans le dos et d’avoir agi comme son prédécesseur Donald Trump. « Cette décision brutale, unilatérale et imprévisible me rappelle beaucoup ce que faisait M. Trump », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian à la radio franceinfo. « Je suis en colère et beaucoup d’amertume sur cette rupture. Cela ne se fait pas entre alliés » a regretté le ministre.
L’impératif d’assurer la paix et la stabilité
Les trois dirigeants, Biden, Johnson et Morrison ont souligné que l’Australie ne déploierait pas d’armes nucléaires mais utiliserait des systèmes de propulsion nucléaire pour les navires afin de se prémunir contre les menaces. « Nous reconnaissons tous l’impératif d’assurer la paix et la stabilité dans l’Indo-Pacifique sur le long terme », a déclaré Biden. A travers ce nouveau partenariat, les États-Unis et leurs alliés cherchent des moyens de repousser la puissance et l’influence croissantes de la Chine, en particulier son renforcement militaire, la pression sur Taïwan et les déploiements dans la mer de Chine méridionale contestée.
Une atteinte grave à la paix et à la stabilité régionale
Cependant, les trois dirigeant n’ont pas mentionné nommément la Chine dans l’annonce conjointe, et de hauts responsables de l’administration Biden, qui ont informé les journalistes à l’avance, ont déclaré que le partenariat ne visait pas à contrer Pékin. Toutefois, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que les trois pays « portaient gravement atteinte à la paix et à la stabilité régionale, intensifiaient la course aux armements et nuisaient aux efforts internationaux de non-prolifération nucléaire ».
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