Relation avec les USA : Macron appelle à sortir de la naïveté

La rupture unilatérale par l’Australie du « contrat du siècle » au détriment d’un nouvel accord avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a sérieusement touché les autorités françaises et ils ne manquent aucune occasion pour le manifester. Bien que le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron se soient mis d’accord sur la nécessité de partir sur de nouvelles bases, le locataire de l’Elysée pense que les Européens doivent désormais sortir de la « naïveté » afin de se faire respecter.   

« Lorsque nous sommes sous l’effet de pressions de puissances qui parfois se durcissent, réagir, montrer que nous avons avec nous aussi la puissance et la capacité à nous défendre n’est pas céder à l’escalade, c’est simplement nous faire respecter », a déclaré M. Macron ce mardi 28 septembre lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre grec. Selon Emmanuel Macron, ils ont constaté que Washington s’est concentré sur sa rivalité avec Pékin, au détriment de ses partenaires européens.

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Les États-Unis d’abord

« Les États-Unis d’Amérique sont des grands amis historiques et des alliés en termes de valeurs, mais nous sommes obligés de constater que depuis plus de dix ans, les États-Unis d’abord se concentrent sur eux-mêmes, et ont des intérêts stratégiques qui se réorientent vers la Chine et le Pacifique », a notifié le président. Et selon ce dernier, il faudra qu’ils tirent au plus vite les conséquences de ce changement de la politique américaine au risque de commettre une grave erreur.

Prendre notre part de nos propres protections

« C’est leur droit, c’est leur propre souveraineté. Mais nous serions là aussi naïfs, ou nous commettrions une terrible erreur, à ne pas vouloir en tirer toutes les conséquences pour nous-mêmes », a martelé Macron, à l’occasion de la signature avec la Grèce d’un contrat de vente de trois frégates. « C’est avec le même pragmatisme et la même lucidité que nous devons en tant qu’Européens prendre notre part de nos propres protections. […]. Il nous est demandé d’assumer davantage notre propre protection, je pense que c’est légitime ; c’est donc à nous de le faire », a conclu le président français.

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