Au Bénin, nombre d’opposants ont souhaité des assises nationales pour sortir le pays de la crise politique. Le chef de l’Etat Patrice Talon ne veut pas en entendre parler. Le politologue Mathias Hounkpè, sans discréditer l’un ou l’autre des points de vue, pense que le Bénin en ce moment n’a pas besoin d’assises nationales ou d’une conférence nationale à la 1990.
« Nous avons besoin de nous donner les moyens de résoudre les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui sans pour autant chercher à reproduire le modèle de 1990. A mon humble avis, ce qu’il nous faut aujourd’hui au Bénin, ce n’est pas une conférence nationale à la 1990 (parce qu’il faudrait beaucoup d’efforts pour l’organiser sans la garantie de produire des résultats comparables à ceux de la Conférence nationale de 1990) » a expliqué l’administrateur de Gouvernance politique à Osiwa, dans les colonnes du journal La Nation. Selon lui, ce dont le pays a besoin actuellement, c’est d’un espace où de manière inclusive et participative, on peut réfléchir aux aménagements à apporter à la structure du système actuel pour en améliorer le fonctionnement.
La condition de réussite
Ceci ne peut se faire que si chacun est en mesure, « ne serait-ce qu’un tout petit peu, d’oublier ses intérêts (politiques, économiques, etc) immédiats et de court terme, pour penser vraiment au Bénin » assure Mathias Hounkpè. C’est à ce prix qu’il y a possibilité « de trouver des solutions aux défis actuels que rencontre notre démocratie et que nous pourrons accroître les chances de la stabilité du Bénin et de la consolidation de la démocratie dans notre pays ».
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