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Réforme des communes au Bénin : Franck Kinninvo dégage ses forces et faiblesses

Hier mardi 21 septembre, Patrice Talon a rencontré les maires du Bénin pour leur présenter le projet de réforme de la décentralisation. Un projet dont les innovations qui ne laissent pas indifférent l’expert en gouvernance locale Franck Kinninvo. Joint au téléphone par le journal Le Matinal, le président de la fondation  » Le Municipal  »  a salué et félicité le courage du gouvernement actuel qui a « séparé les fonctions politiques des fonctions techniques ». Cela n’a en rien fragilisé les maires comme le disent certaines opinions, assure M Kinninvo.

Au contraire, l’édile est « renforcé dans ses fonctions en tant que président du Conseil communal et municipal » croit savoir l’expert. L’autorité communale est aussi renforcée par le Conseil de supervision « qui est quand même un organe qui permet au maire de contrôler la manière dont le Secrétaire exécutif fonctionne ». En parlant justement du conseil de supervision, l’expert en gouvernance locale pense que cet organe « remplace plus ou moins la municipalité qui a des compétences précises et bien déterminées et qui contrôle l’action du Secrétaire exécutif » .

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 « Le Secrétaire exécutif est trop protégé »

Un Secrétaire exécutif serait un peu trop indépendant au goût du président de La fondation « Le Municipal ». A l’en croire,  il y a un « déséquilibre au profit du Secrétaire exécutif parce qu’il fait un mandat de 6 ans, il n’y a pas un contrôle du maire sur lui sauf en cas de faute lourde. Je trouve que ce n’est pas une bonne chose. On peut lui donner un mandat plus court «  suggère le béninois, persuadé que «  le Secrétaire exécutif est trop protégé » puisqu’il ne « rend pratiquement compte à personne » .

Par ailleurs, il pourrait avoir des interférences entre le Conseil communal et le conseil de supervision, selon Franck Kinninvo. En effet, Il est désormais clair que le Conseil de supervision adopte le budget et que le Conseil communal valide. « C’est bon de le dire maintenant mais si le Conseil communal ne valide pas le budget adopté par le conseil de supervision, qu’est-ce qui se passe ? » s’interroge M Kinninvo.

Que les grandes décisions soient prises par le Conseil communal

De son point de vue, on ne peut s’empêcher d’entrevoir un certain nombre de difficulté dans ce partage de responsabilités budgétaires entre le Conseil communal et le conseil de supervision. « L’idée globale à mon avis, c’est que les grandes décisions au niveau politique, au niveau d’orientation soient prises par le Conseil communal et que le Conseil de supervision soit juste là pour contrôler le fonctionnement du Secrétaire exécutif » suggère t-il pour conclure.

Une réponse

  1. Avatar de Fonton
    Fonton

    Les gens ne sont à une contradiction près pour justifier l’injustifiable. Vous dites que le maire n’est pas affaibli au même moment vous reconnaissez la super protection du secrétaire exécutif? Et pourquoi cette protection? C’est pour limiter les maires, les réduits à des figurants. Des élus qui détiennent une légitimité populaire vont désormais ce faire malmener par une personne nommée. C’est ça votre fameuse réforme. Toutes les autres questions que vous soulevez ne font que confirmer que l’œuvre de prédation commencée au sommet de l’état descend dans les municipalités qui sont désormais des faire valoir. C’est triste !!!

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