L’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis ont annoncé la création d’un nouveau partenariat de sécurité axé sur les défis de la région indo-pacifique. Les autorités des trois pays ont souligné que ce partenariat n’est dirigé contre aucun Etat. En effet, ce nouvel accord a occasionné la rupture de celui signé entre le constructeur naval français Naval Group et l’Australie pour construire au pays une nouvelle flotte de sous-marins. La rupture unilatérale du ‘’contrat du siècle’’ de 56 milliards d’euros a suscité la colère des autorités françaises dont le ministre des Affaires étrangères l’a qualifié de poignard dans le dos.
« Je suis en colère et beaucoup d’amertume sur cette rupture. Cela ne se fait pas entre alliés », a déclaré le chef de la diplomatie française. Plus tôt ce jeudi, le porte-parole du Kremlin a indiqué la Russie n’a pas encore de position par rapport au nouveau partenariat trilatéral, le temps d’en savoir plus. « Avant d’articuler notre position, nous devons comprendre les buts, les objectifs et les moyens. Dans un premier temps, il est nécessaire de répondre à ces questions. Nous avons pour l’instant un peu d’informations », avait déclaré Dimitri Peskov.
« Pourquoi cette colère et cette amertume ? »
De l’autre côté, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a estimé que la France ne devrait pas se sentir mal dans cette situation, puisqu’elle-même avait rompu en 2015 un contrat pareil avec la Russie. Pour rappel, en août 2015, la France avait annulé la livraison à la Russie des deux porte-hélicoptères Mistral. Ce qui avait entraîné le remboursement à Moscou de 949,7 millions d’euros. En effet, certains alliés de l’OTAN dont les Etats-Unis et la Pologne voyaient d’un mauvais œil cette fourniture de matériel militaire sensible à la Russie.
Une chose habituelle pour la France
De son côté, Paris avait évoqué le début de la crise ukrainienne en 2014 et les divergences avec Moscou pour justifier l’annulation de la livraison. Rappelant cet incident à la France, Zakharova estime que les autorités françaises ne devraient pas sentir de l’amertume comme l’a exprimé Le Drian, puisqu’elles ont l’habitude des ruptures. « Pourquoi cette colère et cette amertume ? La rupture de contrats semble, pour la France, être une chose habituelle. En 2015, Paris avait annulé un contrat avec la Russie sur deux porte-hélicoptères Mistral. » « Est-ce que seuls les couteaux que vous sentez dans votre propre dos posent problème ?», a déclaré la diplomate sur sa chaîne Telegram.
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