Les mis en cause dans l’affaire de détournement, relative à la Caisse mutuelle du Port autonome de Cotonou (CMT-PAC) ont été écoutés par le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Mètonou. A l’issue de l’audience, le procureur spécial a décidé de placer sous mandat de dépôt, tous les mis en cause dans ce dossier de détournement de 144 millions de FCFA.
Après près d’une semaine de garde à vue à la Brigade criminelle à Agblangandan, les mis en cause dans l’affaire de détournement de fonds à la Caisse mutuelle du Port autonome de Cotonou (CMT-PAC) ont été présentés au procureur spécial de la CRIET. Ce dernier a donc décerné un mandat de dépôt à l’encontre de tous ceux qui lui ont été présentés. Les mis en cause sont poursuivis pour des faits d’« abus de fonction », de « faux en écriture publique », et de « blanchiment de capitaux ». Selon le quotidien Le Potentiel, sur les 144.461.707 FCFA détournés, le secrétaire général du syndicat des travailleurs du Port autonome de Cotonou, Urbain Philippe Kanlinsou n’a soldé que 35 millions FCFA.
Des engagements pour le remboursement
Le journal rapporte qu’avant d’être présenté au procureur spécial de la CRIET, le secrétaire général Urbain Philippe Kanlinsou, principal accusé dans le dossier, avait souhaité rembourser la somme due comme suit : 53 millions de FCFA à raison de 35 millions de FCFA en cash et 18 autres millions correspondant aux cotisations à la Caisse mutuelle du Port autonome de Cotonou (CMT-PAC). Il a ainsi mis en garantie ses biens et immeubles. Le premier immeuble est situé à Vèdoko à Cotonou et le second à Zinvié dans la commune d’Abomey-Calavi, pour une valeur de plus de 200 millions de FCFA.
De même, il a mis ses indemnités de départ à la retraite qui s’élèvent à plusieurs millions de FCFA et autorisé le prélèvement à la source au plus tard le 30 de chaque mois d’un montant de 600 000 FCFA qui va venir en déduction du total. Il a été retenu que tous les biens peuvent être mis en vente sous le contrôle du mandataire qu’aurait choisi la CMT-PAC au cas où Urbain Philippe Kanlinsou n’aurait pas honoré ses engagements au plus tard le 1er juin 2023, date de son départ à la retraite.
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