Dans le cadre de l’étude du projet de loi portant modification de la loi relative à la santé sexuelle et la reproduction, le président de la commission des lois Orden Alladatin, a reçu mardi dernier au parlement deux acteurs de la société civile. Il s’agit du Dr Raphaël Totongnon, porte-parole du Collège des gynécologues-obstétriciens et la présidente de l’Association béninoise pour la promotion de la famille (ABPF). Ceux-ci ont donné aux membres de la commission des lois, leur avis sur le projet de loi en étude. Interrogé par la presse après l’exercice, le Dr Totongnon dira que « la démarche du gouvernement qui consiste à modifier la loi sur la santé sexuelle et de reproduction est une chance pour les Béninois et nous devons la saisir ».
L’avortement constitue selon lui, la troisième cause de mortalité maternelle au Bénin après les hémorragies liées à l’accouchement et l’éclampsie. Il est temps d’agir, parce qu’il n’est pas rare de voir débarquer dans les hôpitaux des jeunes filles ayant pratiqué l’avortement clandestin, assure le gynécologue. La présidente nationale de l’ABPF, Judith Maffon Gbéhinto va abonder dans le même sens.
» Nous demandons à l’Assemblée nationale de sauver la vie de ces nombreuses femmes «
Pour elle, la loi en l’état ne permet pas à une frange de jeunes filles ou de femmes qui ne désirent pas garder leur grossesse, d’avorter. Donc quand elles tombent enceinte, elles se livrent à des avortements clandestins et « c’est la mort qui s’en suit ». « Dans notre plaidoyer, nous demandons à l’Assemblée nationale de sauver la vie de ces nombreuses femmes (…) Nous appelons toutes les structures qui ont mené la lutte avec nous à continuer la sensibilisation pour que les décideurs nous entendent enfin » a-t-elle déclaré. Mme Gbèhinto est visiblement pour le droit à l’avortement.
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