C’est un discours plus qu’offensif que le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou a prononcé contre l’avortement le vendredi 08 octobre dernier. Le numéro 1 du Parlement béninois qui participait à un atelier sur le droit à la santé sexuelle et reproductive des jeunes à Grand Popo, a opposé un non ferme à cette pratique. Il trouve que c’est un complot de l’Occident contre les pays en développement. « Doit-on faire la même chose quand on sait que nous avons notre culture et nos valeurs à défendre ? La législation sur l’avortement est un axe du complot de l’Occident contre les pays pauvres, contre l’Afrique se cachant derrière le paradigme de la Nouvelle Ethique Mondiale » accuse le patron de l’hémicycle selon les propos rapportés par le journal Le Matinal.
Il ira plus loin en affirmant que cette propagande de la légalisation de l’avortement fait partie de la stratégie mise en place par cette Nouvelle Ethique Mondiale pour « déconstruire nos valeurs (dont ils redoutent les performances de développement en Afrique) et reconstruire à la place les contre-valeurs dont leurs cultures sont victimes aujourd’hui ». L’Afrique a besoin de bras valides pour se développer.« L’avortement est la mort d’une société car partout où la pratique a eu cours, la société a vieilli » soutient le président de l’Assemblée nationale.
« Qui sommes-nous pour décider de la vie de quelqu’un et surtout du « tout petit » ?
En plus d’être un danger pour la société, elle est la négation de la vie à un enfant. « Qui sommes-nous pour décider de la vie de quelqu’un et surtout du « tout petit » a lancé M Vlavonou en guise d’interrogation. Il pense que cet enfant qu’on supprime par l’avortement provient du peuple et « ce peuple ne nous a pas accordé sa confiance pour le tuer , mais pour le protéger ». « Plus il est petit, plus nous devons le défendre. C’est cela notre devoir en tant qu’élus du peuple » a-t-il déclaré, s’adressant à ses collègues députés.
» Ce serait dangereux de mettre dans les mains de la femme un outil pour détruire la vie »
Il reconnaît cependant que cette pratique est compréhensible, en cas de risques pour la santé. Mais en dehors de cela, « ce serait dangereux de mettre dans les mains de la femme un outil pour détruire la vie en sa qualité de mère, censée la protéger ». Il ira même jusqu’à dire que l’avortement est la négation de l’égalité entre homme et femme parce que une fois légalisée, des hommes demanderont à leur femme de recourir à cette pratique. « Pour un projet de procréation ou pour une partie de plaisir commun, c’est à la femme qu’il reviendra d’en porter tout le fardeau, plus que celui qu’elle porterait si elle gardait sa grossesse » a fait observer Louis Vlavonou.
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