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Mali, Guinée, Soudan, Tchad : pluie de coups d’états en Afrique

Depuis qu’il nous est tombé de Bamako plus d’une fois et même plusieurs fois des gouvernements issus de putsch, nous voilà en peu plus d’un semestre avec quatre prises de pouvoirs par les armes. Et comme le pire engendre le pire, le Mali a fait à la CEDEAO un enfant dans le dos. Des coups de force en veux-tu en voilà, avec cet exemple de Bamako. Il pleut des coups d’état partout en Afrique.

Partout sur le Continent, presque tous les quarante cinq jours, en exagérant un peu. Quand on part de mai 2021 à la fin octobre de cette année, comme vient se produire un au Soudan de Béchir. Et comme les peuples africains montrent qu’ils les aiment, les soldats redresseurs de sort et de tort ne laissent plus indifférents. Avec ces cas que les condamnations de la CEDEAO, de l’Union Africaine(UA) et leurs accompagnateurs de la Communauté internationale ont eu tant de mal à  faire entendre. Et avec les contorsions politiques et/ou diplomatiques dont le Sommet Afrique-France de MONTPELLIER avait récemment fait les choux gras.

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Sous cette pluie de coups de force, les protagonistes, les faiseurs de coups les plus drôles, disent à haute voix, sans rire, la raison du coup et le sigle qui va avec. Aussi rencontre-t-on les hommes prenant le pouvoir pérorer sur les réformes et déclamer contre les organes dissouts ou renversés .Ainsi, retrouve-t-on les organes comme la CEDEAO fixer une heure pour le rendez-vous, comme qui dirait, électoral. Sans exagération aucune, le programme proposé ou imposé est des plus confus.

Transitions à géométrie variable

Et  certains incrédules pensent que la CEDEAO, en particulier pourrait être mue par une certaine logique en matière des délais fixés aux putschistes. D’aucuns se voient proposer, puis imposer un délai. Il en est de même pour les inspirations des foudres de guerre qui prennent le pouvoir. De véritables professions de foi, à en juger par les sigles et les acronymes sortis ces six derniers mois. Des comités nationaux pour le MALI (CNPS : Comité national pour le salut du peuple) et la GUINEE (CNRD : Comité national du rassemblement pour le développement). En raccourci, le Peuple sera sauvé et le but des sauveteurs c’est de rassembler pour le développement. Pour le TCHAD, c’est clairement annoncé. La succession du maréchal Idriss Déby, au vu des acteurs et des figurants, ne peut être que militaire. L’acronyme CMT (Le Conseil militaire de transition) en est, à en croire le champ de bataille évoqué, l’émanation martiale. Le cas du TCHAD a été ainsi traité avec toutes les ambigüités et les contradictions habituelles. Mais les choses n’ont pas semblé simples ni pour la France , ni pour l’EU, et surtout ni pour la CEDEAO. Car, le problème des derniers coups d’état a mis à nu la question de compétence pour cette organisation régionale. Et sur les plans, disons, linguistique et juridique. Les éléments de performance ne sont  jamais très loin en matière de langue. Quant à la compétence juridique, ce sont les cas fragrants de deux poids trois mesures qui en sont l’illustration.

Le cas du Soudan 

Pour une fois, mais les persifleurs le regrettent beaucoup, la CEDEAO, ne pourra aller étaler ses talents, ses attitudes et surtout son aptitude de régler des cas comme celui qui a surgi ce 25 octobre 2021 en cette ancienne terre de Omar el-Béchir. C’eût été une occasion de mesurer l’aptitude de notre Organisation en bonne conseillère de La Communauté de l’Afrique de l’EST’, Sans sous-estimer le cas actuel du SOUDAN, voilà un coup d’état contesté par des centaines de personnes manifestant contre les militaires auteurs de coup de force. Donc différent des situations du MALI et la GUINEE ?  Ou bien semblable à celle du TCHAD ? Un peu de tout de ça , à juger par le contexte géographique  et par le climat démocratique qui règne dans des pays de la région. Il n’y a pour ainsi dire que la Mer Rouge qui fait l’exception. Car, le SOUDAN côtoie la  Libye , l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, sa sœur siamoise du Soudan du SUD, la République Centrafricaine et le Tchad. Les hommes forts du SOUDAN ont pris comme sigle Alliance pour la Liberté et le Changement. Tout un programme. Pour un peu la CEDEAO se serait retrouvée en territoires connus.

5 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Je suis sur la même ligne que « Mike » et « The Atlean » sur ce coup là.
    La maturité moyenne au 21e siècle en Afrique, en est encore à l’attente de l’homme providentiel (chef putschiste), qui s’autodésigne par la force, et appartient à la classe des chefs militaires, normalement exempte du débat politique.
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    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      Une classe si avide de postes politiques et de fonctions qu’elle ne maitrise pas.

      Une classe si peu capable par ailleurs sur tout le continent africain, de remplir sa mission de défense du pays, des citoyens et de leurs biens.
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      (@_@)

  2. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Je suis sur la même ligne.
    La maturité moyenne au 21e siècle en Afrique, en est encore à l’attente de l’homme providentiel (chef putschiste), qui s’autodésigne par la force, et appartient à la classe des chefs militaires, normalement exempte du débat politique.

    Une classe si avide de postes politiques et si peu capables par ailleurs, sur tout le continent africain, de remplir leur mission de défense du pays, des citoyens et de leurs biens.

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    (@_@)

  3. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    Ça va de mal en pire sur le continent, des coups d’état qui abasourdissent et sapent donc le moral. Pourquoi est-il difficile de comprendre et faire confiance à l’homme noir?. Nous sommes notre propre ennemis. Nous ne comprenons rien de près ni de loin. Nous voici en 2021 plongés dans l’involution, alors que nous sommes incapables de copier chez les autres. La sottise, l’imbécilité abyssale, nous y sommes!

    1. Avatar de Mike
      Mike

      Bien dit…

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