Moïse Kérékou: le panafricanisme basé sur « les flots verbeux stériles » est obsolète

Le 20 octobre 2011, Mouammar Khadafi se faisait tuer en Libye, après que son régime, tel un château de cartes ne n’écroule dans la fièvre du printemps arabe. 10 ans après, Moïse Kérékou, se souvient du guide de la révolution libyenne. Et pour honorer sa mémoire il a publié sur sa page Facebook, un « nouveau Discours sur le Panafricanisme ». Dans ce post, l’ex-ambassadeur du Bénin près la Turquie expose sa conception du nouveau panafricanisme. Celle-ci « n’est pas un panafricanisme ancien, quasi-obsolète, basé sur la méfiance, les discours incitant à la haine et les flots verbeux stériles ».

 » On est à l’air d’une guerre d’intelligence « 

Tout ceci est du passé, assure Moïse Kérékou. Il est révolu ce temps de « l’ancien discours panafricaniste et révolutionnaire qui attire encore malheureusement de nombreux jeunes, ébahis et blasés, comme des phalènes en quête de lumière », insiste l’ex-ambassadeur. Ce discours, de son point de vue, «  n’éclaire plus aujourd’hui et doit être rangé dans les bibliothèques », Ce que les adeptes de ce « panafricanisme obsolète » n’arrivent pas « à concevoir, c’est qu’on est à l’ère d’une guerre d’intelligence ; intelligence contre intelligence » croit savoir l’auteur de la publication. Le nouveau panafricanisme que prône donc, Moïse Kérékou, est « celui de l’organisation des idées…un programme élaboré digne de l’intelligence africaine et tenant compte de nos réalités ».

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L’Afrique ne dispose pas de « maquette de construction »

Il vise l’union à la base des fils du Continent et de la diaspora. Une diaspora riche de son savoir et de ses expériences , mais qui est malheureusement sous-exploitée alors qu’elle a un grand rôle à jouer, assure l’auteur de la publication. L’Afrique ne dispose pas actuellement de « maquette de construction. Il faut donc la concevoir et la mettre en œuvre ».

Le point de départ d’après Moïse Kérékou pourrait être les communautés régionales. Il  faut en amont des Institutions panafricaines chargées de la mise en œuvre des politiques, une université et des laboratoires tous dédiés à l’éclosion des idées et à la réflexion. Par ailleurs, il faut aussi procéder à une restitution complète de nos valeurs culturelles, sources d’inspiration et de force, car aucun peuple ne peut se développer en portant le masque d’autrui, croit savoir l’ex-ambassadeur.

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