Avec l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, les Etats–Unis ont souhaité revenir dans l’accord nucléaire iranien de 2015 que Donald Trump avait abandonné, mais Téhéran traîne les négociations. A plusieurs reprises, les américains ont annoncé qu’ils attendront l’Iran, tout en avertissant contre la limite du temps. Lors d’une visite en août du Premier ministre israélien à la Maison blanche, le président Joe Biden avait affirmé que les États-Unis s’engageaient à s’assurer que « l’Iran ne développerait jamais une arme nucléaire » en annonçant d’autres options si la diplomatie échoue.
« Nous privilégions la diplomatie (…). Mais si la diplomatie échoue, nous sommes prêts à nous tourner vers d’autres options », avait mis en garde Biden. Ce mercredi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken a également affirmé que Washington pense « qu’une solution diplomatique est la meilleure manière » afin d’empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire, mais « nous sommes prêts à nous tourner vers d’autres options si l’Iran ne change pas de direction », a-t-il déclaré lorsqu’on lui a demandé si les USA pourraient faire recours à la force.
Il faut être deux pour dialoguer
Pour le diplomate, la patience de la partie américaine commence par s’épuiser. « Il faut être deux pour dialoguer et nous n’avons pas constaté, à ce stade, de volonté d’en faire autant de la part de l’Iran », a déploré Blinken, estimant une nouvelle fois que la « fenêtre de tir » pour revenir dans l’accord était « de plus en plus restreinte ». Le chef de la diplomatie israélienne, qui était aux côtés de Blinken a clarifié ce que le diplomate américain veut dire par « d’autres options ». « En disant d’autres options, je pense que tout le monde comprend », a lancé Yaïr Lapid.
Protéger le monde du Mal
Ennemi juré de l’Iran, le ministre israélien qui a parlé au nom de l’Etat hébreu, a été plus loin en affirmant que les deux alliés pourront faire recours à la force pour arrêter le mal. « Le secrétaire d’État Blinken et moi sommes des enfants de survivants de l’Holocauste. Nous savons qu’il y a des moments où les nations doivent avoir recours à la force pour protéger le monde du Mal », a déclaré Lapid. « Israël se réserve le droit d’agir à tout moment, et quels que soient les moyens », a-t-il ajouté. Il fait ses remarques alors qu’il était à Washington pour réclamer à l’administration Biden un « plan B alternatif » en cas d’échec de la diplomatie.
L’Iran retournerait à Vienne très bientôt
L’envoyé spécial américain pour l’Iran, Rob Malley a déclaré que les deux parties avaient progressé lors de leurs six premières séries de pourparlers indirects à Vienne sur la relance de l’accord. Mais il a suggéré que le nouveau gouvernement iranien du président Ebrahim Raïsi, qui a pris ses fonctions en août, pourrait adopter une position différente. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères avait déclaré que l’Iran retournerait à Vienne « très bientôt » avant novembre, mais sans fixer de date.
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