Procès de Sankara : Les hauts gradés fuient le poste d’assesseur

Le procès sur le meurtre de Thomas Sankara s’est effectivement ouvert dans la matinée de ce lundi 11 octobre comme annoncé par un  communiqué de presse du procureur militaire du Burkina Faso.  Mais dès le premier jour de ce procès, une difficulté majeure a été enregistrée dans la composition de la Cour. Cette première étape du procès a été marquée par une réticence de certains hauts gradés de l’armée burkinabé à siéger au sein de cette Cour.

Le président de la Chambre agacé

Selon la législation en vigueur, les assesseurs militaires doivent être plus âgés ou plus gradés que le plus haut gradé des accusés. Dans le cas d’espèces, le plus haut gradé des accusés est le général Diendéré. Mais la plupart des généraux tirés au sort pour être au sein de cette Cour ont décliné l’appel dans la matinée de ce lundi 11 octobre. Ils ont demandé à être récusés selon différentes raisons qu’ils ont avancées à chaque fois.

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Cette situation n’aura pas plu au  président de la chambre qui n’a pas manqué de réagir. « J’ai l’impression que personne ne veut s’engager dans cette affaire », s’est exprimé le président avant de s’interroger : « C’est l’armée, n’êtes-vous pas tous collaborateurs ? ». Finalement, les trois  assesseurs titulaires qui ont été tirés au sort sont : colonel-major Boureima Ouédraogo, colonel-major Alfred Somda, et le colonel Saturnin Poda.

Compaoré absent comme prévu

Notons qu’à ce procès, le principal accusé qu’est l’ancien président Blaise Comparoré sera absent. L’annonce a été faite par un communiqué de ses avocats. Le document des conseils de Blaise Compaoré déclarait notamment que leur client n’a jamais  été « convoqué pour un interrogatoire » et qu’ « aucun acte ne lui a jamais été notifié, sinon sa convocation finale devant la juridiction de jugement ».

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