Faisant l’objet depuis janvier d’une poursuite judiciaire, portant sur les charges d’« atteinte à la sûreté intérieure de l’État, association de malfaiteurs, rébellion, assassinats, vols aggravés et complot », l’ex-Président centrafricain François Bozizé, réside depuis un bon moment hors de la Centrafrique. Alors qu’il avait fait marche arrière dans son intention de renverser le gouvernement de son pays, avec la rébellion de la CPC dont il est la tête, face à la ténacité de l’armée centrafricaine et de leurs alliés russe et rwandais, Bozizé se trouve désormais au pays d’Idriss Deby.
D’après RFI qui a rapporté l’information, l’ancien président est présentement à Ndjamena avec d’autres chefs rebelles. D’après des sources de l’entourage du chef rebelles que RFI a cité, « François Bozizé vit à Ndjamena dans une villa » dans la capitale tchadienne avec des membres de sa garde rapprochée. Selon la même source, il avait quitté le sud du Tchad, d’où il se rendait dans le nord de la Centrafrique, pour rejoindre Ndjamena début juillet.A en croire la source, il y attend les avancées du processus de médiation que l’Angola et la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs ont initié.
La transition au Tchad a confirmé
Le gouvernement de la transition au Tchad a confirmé à RFI, que les autorités de Bangui sont au courant de la présence de Bozizé à Ndjamena et du processus de médiation, puisque d’ailleurs, c’est à la demande de l’Angola que Bozizé est au Tchad avec les autres chefs rebelles. Alors qu’il faisait l’objet de poursuite de la part de la justice centrafricaine après la tentative de renversement du gouvernement, François Bozizé avait quitté la tête de sa formation politique, le Kwa Na Kwa, au profit de la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) il est dont le chef.
Menaces russes
Alors qu’il a pris les armes pour combattre le gouvernement en place, allié de la Russie, Bozizé a été ouvertement menacé par Moscou d’être naturalisé. L’ambassadeur de Russie à Bangui, Vladimir Titorenko, avait affirmé que François Bozizé n’a que deux choix. « Il a déjà perdu son poste de chef de la CPC, il est juste coordonnateur. Il y a une seule solution à ce problème : soit Mr Bozizé et les autres leaders des groupes armés qui sont sur la liste de sanction du Conseil de Sécurité laissent la lutte armée contre le gouvernement ou soit ils continuent leur lutte, je ne peux pas exclure que pendant les opérations militaires, qu’ils soient neutralisés par les forces armées de votre pays» avait déclaré le diplomate russe devant la presse.
Le processus de paix
Actuellement, le processus de paix en République centrafricaine (RCA), annoncé par le président Faustin-Archange Touadéra, comme la solution au retour de la paix, s’est heurté à autre obstacle. En effet, une partie de l’opposition a annoncé son retrait du dialogue national prévu pour la fin de cette année. Et pour raison, le gouvernement a relancé une procédure pour lever l’immunité parlementaire de quatre opposants, cités dans le cadre de la poursuite judiciaire engagée contre l’ex-Président François Bozizé. Fin mars, ils avaient déjà été interdits de quitter le territoire centrafricain, avant que l’interdiction ne soit finalement levée.
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