Mercredi 24 novembre, 27 personnes dont 17 hommes, sept femmes et trois adolescents selon le parquet de Lille ont péri dans la Manche en tentant d’entrer clandestinement au Royaume-Uni. Le drame, a immédiatement ravivé les tensions franco-britanniques, le Premier ministre Boris Johnson mettant en cause Paris alors que le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin regrettait la « mauvaise gestion de l’immigration » par Londres. Quatre jours après l’incident, Gerald Darmanin avait tenu une réunion d’urgence avec ses homologues européens en absence de la ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel, désinvitée par Darmanin.
Des journaux anglais ont par ailleurs accusé les policiers français, images à l’appui, de n’avoir pas interpellé les migrants et de les laisser partir. Répondant dimanche à ces accusations, Gérald Darmanin a affirmé que les migrants avaient menacé de jeter des enfants à l’eau si les policiers essayaient de les interpeller. « Dans ces images-là, ce qu’on n’a pas vu, c’est que les migrants utilisaient des bébés et menaçaient [les policiers] de les jeter dans une eau à quelques degrés, sur un moteur, s’ils venaient les interpeller », a expliqué le ministre.
Les gens ont envie d’aller en Grande-Bretagne
En tant que ministre de l’Intérieur, M. Darmanin a indiqué que sa consigne dans ce cas de figure était de ne pas intervenir. « Nous ne pouvons pas mettre en danger la vie d’enfants, de vieillards, qui sont parfois basculés dans la mer », a souligné le premier policier français. A l’en croire, il y a de nombreuses années, que les policiers français font face à ces genres de chantage « parce que les gens ont envie d’aller en Grande-Bretagne ». Pour empêcher de pareils drames de se reproduire, le ministre français de l’intérieur a révélé deux mesures décidées lors de la réunion avec ses homologues.
Les passeurs sont de véritables criminels
L’une est de mener une lutte intense « contre les passeurs qui sont de véritables criminels » et l’autre consiste à « lutter contre l’attractivité anglaise ». « Si les migrants viennent ici à Calais, à Dunkerque et dans le nord de la France et risquent leur vie pour traverser la Manche, c’est parce qu’ils sont attirés par l’Angleterre, notamment par le marché du travail qui fait que sans pièces d’identité […] vous pouvez travailler en Angleterre. Mais aussi parce qu’il n’y a plus de voie légale pour demander l’asile en Angleterre », a déclaré Damanin.
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