Le 13 mars 2016, la Côte d’Ivoire connaissait l’une des premières attaques terroristes enregistrées sur son sol. Des hommes armés avaient fait irruption dans le quartier touristique de la station balnéaire de Grand Bassam tuant une quinzaine de civils. Depuis cet attentat islamiste, le pays est resté dans la ligne de mire des groupes armées qui opèrent au Sahel. En 2020, on a eu souvent les échos d’attaques terroristes à la frontière que le pays partage avec le Burkina Faso, dans le Nord.
Une première vague
Cette année, 14 militaires ivoiriens ont trouvé la mort à Kafolo, en juin dernier, dans la même région. Le président ivoirien Alassane Ouattara a récemment fait savoir que le pays allait recruter dès 2022, 3000 soldats supplémentaires pour faire face à cette menace terroriste. En tout le pays va enrôler 10.000 soldats d’ici 2024. Le recrutement de 2022 n’est qu’une première vague.
Pour rappel , la France avait exprimé sa préoccupation en juin dernier, en ce qui concerne la contagion djihadiste dans les pays du Golfe de Guinée via le Burkina Faso. « Je suis très soucieux des déstabilisations dans les pays du Golfe de Guinée…la porosité terroriste, en particulier en passant par le Burkina Faso, aujourd’hui est en train de toucher le nord de ces pays, que ce soit la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Ghana » déclarait sur BFMTV, le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian .
Notons que ces enrôlements de soldats dans l’armée ivoirienne ne visent pas seulement à lutter contre le terrorisme. Ils vont permettre d’appliquer une cure de jouvence aux troupes, et combler le manque d’effectif créé par les départs à la retraite.
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