L’émission 90 mn pour convaincre de la radio nationale a fait ce dimanche 12 décembre 2021, l’état des lieux de la corruption au Bénin. En se basant sur les indices de perception de la corruption publiés chaque année par Transparency International, Il ressort que de 2011 à 2021, les performances du Bénin ne sont pas très satisfaisantes. Jean-Baptiste Elias, invité sur le plateau de l’émission, a trouvé des raisons à cet état de chose.
« Depuis 1960 vous avez vu un seul responsable qui a été condamné par la Haute Cour de Justice ? »
Il a par exemple évoqué l’abrogation de la loi 2011 portant lutte contre la corruption et la difficulté à amener certains hauts responsables à répondre de leurs actes. « Depuis 1960 vous avez vu un seul responsable qui a été condamné par la Haute Cour de Justice ? Il y en a pas. La Criet (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme) est une très bonne chose. Seulement voilà, le commun des mortels béninois pense que cette Criet s’applique à tout le monde, ce n’est pas le cas » fait remarquer le président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac).
Ils « ne sont pas justiciables devant la Criet »
Pour lui, le chef de l’Etat, les ministres et les députés « ne sont pas justiciables devant la Criet ». Le tableau de la lutte contre la corruption au Bénin n’est pas pour autant sombre, fait remarquer Gervais Loko, le chargé de programme gouvernance à l’Ong Alcrer. Pour lui, il y a eu des évolutions inédites dans la lutte contre ce fléau au Bénin. L’acteur de la société civile a notamment évoqué la dématérialisation des services, la réforme des services d’audit et la création de la Cour des comptes.
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