Les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) du Bénin ont déclenché un mouvement de grève depuis le lundi 06 décembre 2021. Faisant suite aux menaces de suspension de contrats d’Aspirants au Métier d’Enseignant brandis par le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle , la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Préinsérés du Bénin (FéNaCEPIB) a été contrainte de lever sa motion de grève le 07 décembre 2021 pour cause de défection dans leur rang et de menaces de licenciement de leurs militants par les autorités.
Le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle a envoyé le 03 décembre 2021 une note aux directeurs départementaux des enseignements secondaires et de la formation professionnelle leur demandant d’annuler les contrats et de remplacer systématiquement tous les Aspirants signataires de la motion de grève qui devrait durer 72 heures, renouvelable chaque semaine. A la vue de cette menace, la FéNaCEPIB est obligée de suspendre son mouvement de grève et a demandé à ses collègues de retrouver les chemins des classes. «La Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Préinsérés du Bénin (FéNaCEPIB), après avoir consulté toutes ses coordinations départementales, décide de lever la motion de protestation et de boycott des activités pédagogiques qui devrait expirer demain mercredi 08 décembre 2021 » a précisé la motion d’ordre de suspension de la grève et signée de leurs porte-paroles , Ferdinand Sourou Missenhoun et Pierrot Sourou Léon Akodjènou.
Changer de stratégies de lutte
«La grève dans son déroulement a connu quelques failles. C’est vrai qu’au départ cela a pris. Par la suite, il y a eu la peur qui a commencé par habiter les collègues, ceci suite à une note de suspension qui a commencé par circuler sur les réseaux sociaux .Bon nombres de collègues de cellules qui étaient dans le mouvement, ont commencé par rebrousser chemin». a déclaré Pierrot Sourou Léon Akodjènou sur Frissons Radio ce mercredi 08 décembre 2021. «Nous avons levé la motion. La lutte, nous allons chercher d’autres stratégies. Le mal est bien profond. Il n’ y a plus de moyens de nous faire entendre que d’aller par cette pression là parce que nous avons eu plusieurs séances de négociations avec les autorités qui nous promettent que ça va s’améliorer et ça ne s’améliore jamais. Nous avons déjà fait trois ans» a-t-il fait savoir.
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