Reckya Madougou est passée à la barre il y a quelques heures à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Elle a reconnu avoir remis 15 millions de francs Cfa à Georges Sacca, mais ce n’était pas pour attenter à la vie de personnalités politiques. « J’ai remis 15 millions de francs Cfa à Georges Sacca pour la mobilisation citoyenne » assure-t-elle. Quand le juge l’interroge alors sur le projet d’attentat à la vie de Charles Toko , l’ancien maire de Parakou, elle bat en brèche et fait remarquer qu’elle entretient de bonnes relations avec le concerné.
« Charles Toko serait le premier à en rigoler »
« J’en rigole parce que je me dis que Charles Toko serait le premier à en rigoler. C’est des personnes du régime avec lesquelles j’entretiens les meilleures relations » a-t-elle déclaré. L’ancienne ministre de la justice va ensuite parler du chef de l’Etat Patrice Talon avec qui elle dit entretenir des « rapports quasiment familiaux ». « J’échangeais avec le Président Talon. Je savais que j’irai le voir pour lui dire que j’ai rassemblé mes parrainages et que j’étais candidate » a fait savoir Mme Madougou.
« Je sais qu’ils ne sont pas libres »
Alors qu’elle finissait sa déposition, la candidate recalée à la Présidentielle d’avril dernier, a « réitéré » son « profond respect pour (les) magistrats de haut rang » de la Criet avant de mentionner sa conviction : « Je sais qu’ils ne sont pas libres. Je sais qu’ils ne sont pas indépendants. Mais je sais qu’on se retrouvera un autre jour, un autre temps, un autre moment. Je n’ai pas de colère, je n’ai pas de haine. Je n’ai pas de vengeance. Au contraire » a-t-elle déclaré selon Frissons radio. Reckya Madougou a par ailleurs promis de porter plainte contre ceux qui l’ont diffamée « dans ce dossier ».
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