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Bénin : l’ex-juge Batamoussi accuse la Criet d’être à la solde du pouvoir

Essowé Batamoussi - Photo DR

L’ancien juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) Essowé Batamoussi était hier jeudi 23 décembre sur le plateau de TV5 Monde Afrique. Il s’est exprimé sur la condamnation de Reckya Madougou à 20 ans. De l’avis de l’ex-juge de la juridiction spéciale, la « Criet ne pouvait pas se dédire…Il fallait s’y attendre ». L’homme n’est donc pas surpris par cette peine infligée à l’opposante, lui qui avait entre-temps dénoncé la vacuité du dossier monté contre elle.

« Dans ce dossier il n’y avait pas d’éléments à charge. Le dossier était vide. Il y avait deux auteurs supposés principaux, dame Madougou n’est tombée dans le dossier que comme un cheveu sur de la soupe » a-t-il encore réitéré hier jeudi sur la plateau de TV5 Monde Afrique. Pour lui, l’ancienne garde des sceaux est victime d’un acharnement parce qu’il n’y avait « rien contre elle ». Essowé Batamoussi a par ailleurs répondu aux accusations du gouvernement. En effet, l’exécutif béninois trouve que l’ex-magistrat est de connivence avec le parti Les Démocrates , ce qui justifie sa démission et ses déclarations sur la Criet.

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« Notre salaire talonne celui des politiciens »

Pour le concerné, le gouvernement ne « s’attendait pas à ce (qu’il) puisse dire de pareilles choses parce que les juges de la Criet (sont bien payés) ». « Notre salaire talonne celui des politiciens » assure-t-il. Donc, que ces propos viennent de sa « bouche, le gouvernement ne pouvait pas supporter cela. Qu’on dise que je suis de connivence avec l’opposition…je mets au défi quiconque d’apporter les preuves dans ce sens-là » a-t-il déclaré.

Pour lui, ce qui justifie son acte, c’est sa conscience avec laquelle il n’était pas en paix. « La Criet , celle qui est à Porto-Novo, n’est que figurante. La Criet se trouve au ministère de la justice. C’est là où sont prises toutes les décisions. A la Criet de Porto-Novo, nous les juges, nous ne sommes là que pour valider les actes pris par la chancellerie » a poursuivi l’ancien juge. Rappelons que l’intéressé est actuellement en exil en France.

6 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    @ »Sonagnon »
    C’est une piste intéressante au profit de la création d’un pouvoir judiciaire en lieu et place d’une simple autorité, relevant de l’Exécutif comme en France.

    Le système français qui n’est pas exemplaire de l’indépendance de la Justice.

    Mais quel mutation ! quel changement ! Le Bénin, ses magistrats y sont-ils prêts ?

    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      « Quelle mutation »

  2. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    Le passage de Patrice T à la tête de notre pays, révèle les faiblesses de notre système institutionnel, et surtout le manque de probité de l’intellectuel béninois.

    Moi je ne mets pas trop en doute la compétence des cadres béninois, mais plutôt leur moralité, si non un homme comme Patrice T ne peut pas arriver à de telles extrémités.

    La leçon à retenir pour cette épisode, c’est de dissoudre à l’avenir le ministère de la justice, on en a pas besoin pour une bonne administration de la justice.

    Le conseil supérieur de la magistrature et la cour suprême, peuvent gérer eux seuls l’appareil judiciaire d’un pays. Et l’exécutif ne devrait plus avoir un mot dans la nomination des juges.
    L’évolution des carrières peut se faire sur la base de la compétence, l’ancienneté et la moralité.

    Tels sont les enseignements que moi je tire de la gouvernance de Patrice T, pour ce qui concerne la justice.

  3. Avatar de Aziz
    Aziz

    Chaque..peuple..écrit..son histoire..légendes..et ses heros

    Pour..moi..la bravoure.attribuée..à nos soi..disant..heros

    C est du faux

    1. Avatar de Aziz
      Aziz

      Nous..sommes..un peuple..de trou.du cu

      Lâche..frileux.malhonnêtes.et indigne

      C est aziz.qui parle

  4. Avatar de Aziz
    Aziz

    En tout..cas..nous attendons..dieu agir..vite

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