Les procès de Madougou et d’Aïvo continuent de faire jaser. Le président du parti Grande Solidarité Républicaine (GSR) , interrogé par la Webtv Reporter Bénin Monde, a analysé à sa manière ces deux évènements qui se sont déroulés la semaine dernière. Il trouve que pour les faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat aucun des accusés n’a impliqué Joël Aïvo. « Il se pose alors la question du lien de causalité. Quel est le rapport entre les faits et la condamnation ? » s’interroge l’opposant, qui fait également observer que M Houédanou, cité par les coaccusés de Joël Aïvo n’a pas été inquiété alors qu’il est présenté comme l’un « des pivots » , un des « cerveaux de cet affaire-là ».
« Je m’attendais à ce qu’il soit condamné par contumace, mais ça n’a pas été fait » se désole Antoine Guèdou. Pour les faits de blanchiment de capitaux, l’opposant rappelle que Joël Aïvo a été directeur de cabinet du président Adrien Houngbédji. Il est professeur d’université depuis longtemps à l’UAC et intervient également dans d’autres universités à l’extérieur. De plus, il conseille « plusieurs chefs d’Etat et récemment il a été admis dans le circuit des nations Unis au titre des conseils constitutionnels, et on s’étonne que celui-là puisse trouver 50 millions » se demande le président du GSR.
On a eu droit à « des procès d’intention et non des procès de faits »
Pour lui, autant demander où le duo Kohoué-Agossa a trouvé aussi la caution de 50 millions. En ce qui concerne Reckya Madougou il fait aussi remarquer qu’aucun « des accusés ne l’a impliqué ». A l’en croire, on a eu droit à « des procès d’intention et non des procès de faits ». Il aurait souhaité que la justice soit « un peu élégante ». Présentement, la balle est dans le camp du président Talon a poursuivi l’opposant.
De telles condamnations risquent d’être un frein pour l’afflux des capitaux , croit fermement Antoine Guédou. Et sans capitaux, il n’y a pas de développement, rappelle l’acteur politique, persuadé que l’ensemble de la classe politique est désormais en insécurité. « Toute la classe politique est en insécurité et on se dit à qui le tour. Même ses propres collaborateurs, quand tu les rencontres dans les couloirs ils se trouvent en insécurité » croit savoir le patron du GSR
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