Après que l’Australie, la Grande-Bretagne et le Canada se soient joints aux États-Unis pour décider de ne pas envoyer de responsables aux Jeux Olympiques d’hiver de Pékin, la Chine a dit ne pas s’inquiéter d’un « effet domino » des boycotts diplomatiques des Jeux. Les États-Unis ont été les premiers à annoncer un boycott, déclarant lundi que leurs responsables gouvernementaux n’assisteraient pas aux JO du 4 au 20 février en raison des « atrocités » des droits de l’homme commises par la Chine dans la région occidentale du Xinjiang.
« Je ne vois aucune raison de m’inquiéter d’un effet domino », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, lors d’un point de presse quotidien, interrogé sur la possibilité de nouveaux boycotts. « Au contraire, la plupart des pays du monde ont exprimé leur soutien aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin », a-t-il ajouté. Wang a par ailleurs déclaré que les États-Unis et leurs alliés « paieront le prix de leurs actes erronés » et qu’ils avaient « utilisé la plate-forme olympique à des fins de manipulation politique ».
Une trêve olympique
Les boycotts diplomatiques des États-Unis et de leurs alliés font suite à une forte détérioration des relations entre Pékin et Washington qui a commencé sous l’ancien président américain Donald Trump. L’administration du président américain Joe Biden a maintenu la pression sur la Chine sur diverses questions, notamment les droits de l’homme et les revendications maritimes de la Chine en mer de Chine méridionale.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a souligné que les Nations Unies avaient adopté le 2 décembre une résolution, coparrainée par plus de 170 des 193 États membres, pour une « trêve olympique » appelant les États à s’élever au-dessus de la politique et à s’unir dans le sport pendant les Jeux de Pékin. « Un bon nombre » de dirigeants étrangers et de membres de familles royales s’étaient inscrits pour y assister, a indiqué Wang.
Des contre-mesures
Le président russe Vladimir Poutine est le seul dirigeant d’un grand pays à avoir publiquement accepté une invitation. La Chine avait déclaré mardi qu’elle prendrait « résolument des contre-mesures » contre les États-Unis pour son boycott, mais n’a pas précisé quelles seraient-elles. Le porte-parole a également indiqué que la Chine n’avait de toute façon pas l’intention d’inviter des officiels britanniques et canadiens aux Jeux, et que leur absence n’aurait « aucun impact » sur le succès de l’événement.
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