Le mardi 21 décembre dernier, la Commission béninoise des droits de l’homme était au parlement pour présenter son rapport biennal 2020-2021 sur l’état des droits de l’homme au Bénin. Un rapport qui n’a pas plu à bon nombre de députés surtout parce qu’il a relevé des cas de violation des droits civils et politiques en 2020 et 2021, lors des différents processus électoraux ayant abouti à l’élection des maires et du président de la République. Le document dénonçait aussi des cas d’exécutions extrajudiciaires.
« Chaque phrase de ce rapport peut être justifiée par tout membre de la commission »
Pour les députés mécontents, le rapport de la CBDH est à charge et ne rend pas compte fidèlement de l’état des lieux des droits de l’homme au Bénin. Le président de la CBDH Clément Capo Chichi a dans sa réponse indiqué que les membres de sa commission peuvent justifier tout ce qui est contenu dans le document. « Cette institution travaille à attirer l’attention des gouvernants dans sa mission de promotion et de protection des droits de l’homme, sur ce qui ne va pas. Nous avons un rôle de conseil et en même temps de contrôle. Notre travail se fait sur la base de principes bien établis. Ce que nous avons constaté par nous-mêmes et que nous pouvons justifier. Chaque phrase de ce rapport peut être justifiée par tout membre de la commission » a déclaré Clément Capo Chichi. C’est pour cela que dix commissaires sur onze ont signé le rapport et l’assument entièrement, a t-il ajouté.
« Tout n’est pas parfait, mais beaucoup d’efforts sont en train d’être faits »
Le président de la CBDH dira ensuite que sa commission est prête à discuter des points abordés dans le document, « partout où besoin sera ». Il fera ensuite remarquer que le « rapport n’est pas à valider, à adopter ou à rejeter ». « C’est la vérité de la Commission béninoise des droits de l’homme, une institution mise en place dans chaque Etat sur la base d’une résolution des Nations Unies ».
Clément Capo-Chichi a par ailleurs fait savoir que le rapport critiqué a déjà été remis au gouvernement qui a apporté ses observations. « Nous avons reçu dans notre démarche les observations de presque tous les ministères » a-t-il assuré. Pour le président de la CBDH il faudra travailler ensemble sur les aspects à corriger parce que « tout n’est pas parfait, mais beaucoup d’efforts sont en train d’être faits ».
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