Après avoir enchaîné les victoires avec la reprise de plusieurs, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui était au front pour combattre les rebelles tigréens a annoncé mercredi son retour dans la capitale Addis-Abeba. Dans un communiqué, le chef du gouvernement éthiopien a déclaré qu’il ne s’agit que de « la première phase » et que « la lutte n’est pas encore déterminée ». Dans les 24 heures qui ont suivi son retour, Abiy Ahmed a multiplié les appels téléphoniques avec ses homologues régionaux de même qu’avec le secrétaire général de l’Onu.
Après que le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a signalé des gains territoriaux importants dans le cadre d’une marche vers Addis-Abeba, au milieu d’un conflit qui fait rage depuis novembre 2020, Abiy avait annoncé le mois dernier qu’il se rendrait sur le front, en remettant ses fonctions habituelles à son adjoint. Pendant ce temps, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’envoyé spécial de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, mène une campagne pour négocier un cessez-le-feu, mais peu de progrès ont été signalés jusqu’à présent.
Appel à déposer les armes
La recrudescence du conflit a alimenté les craintes d’un éventuel débordement dans la région fragile de l’Afrique de l’Est, le président kenyan Uhuru Kenyatta ayant exhorté le mois dernier les deux parties à déposer les armes. Obasanjo s’est rendu au Kenya mercredi, a annoncé le bureau de Kenyatta, affirmant que les deux hommes « ont discuté de plusieurs sujets d’importance pour le Kenya, la région et le continent africain », sans donner plus de détails.
Le conflit a éclaté en novembre 2020 lorsqu’Abiy avait envoyé des troupes dans la région la plus septentrionale du Tigré pour renverser le gouvernement du TPLF, une décision, selon lui, intervenue en réponse aux attaques contre les camps de l’armée fédérale. Mais les forces tigréennes ont effectué un retour, reprenant la majeure partie du Tigré en juin, y compris la capitale régionale Mekelle, avant de s’étendre aux régions voisines d’Amhara et d’Afar.
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