Le président de la République Patrice Talon a prononcé ce mercredi 29 décembre 2021 son discours sur l’état de la nation à l’Assemblée nationale. Dans son discours, le Chef de l’Etat n’a dit aucun mot sur la situation politique actuelle au Bénin. Joël Atayi Guèdègbé, expert en gouvernance et acteur de la société civile a été reçu ce même mercredi 29 décembre 2021 sur Rfi où il a invité la classe politique de tout bord à renouer avec le dialogue politique.
«On est resté sur notre faim mais une fois que c’est en filigrane, nos divergences ne devraient pas nous diviser fondamentalement. Je veux croire que c’est quand même un clin d’œil à la question des principes démocratiques et des valeurs qui vont avec » a déclaré Joël Atayi Guèdègbé sur Rfi ce mercredi 29 décembre 2021. Il a affirmé «qu’on aurait souhaité davantage de propos » mais il a fait «un clin d’œil vers la fin de son discours ». L’expert en gouvernance et acteur de la société civile a expliqué qu’«il n’a pas manqué de faire allusion à la limitation des mandats en rappelant qu’il en était à son second et en précisant d’ailleurs que ça serait le deuxième et dernier ». Pour Joël Atayi Guèdègbé, « il n’est pas resté indifférent à cela».
Prendre la mesure de l’inanité
« L’image est intéressante et cela me rappelle qu’il faut éviter l’entre soi le face à face avec soi-même donc si le pouvoir actuel prend la mesure de l’inanité de la situation qu’on a vécu depuis pratiquement 2019, cela ne peut qu’être heureux » a affirmé Joël Atayi Guèdègbé. « Je crois que les uns et les autres s’activent et j’ose le croire en tout cas pour que la prochaine échéance électorale qui est de 2023 soit effectivement l’occasion d’une élection législative inclusive et ou l’ensemble ou la diversité des forces politiques qui comptent puissent être présentes afin de solliciter les suffrages de nos concitoyens qui ne sont pas sentis à la fête depuis quelque temps avec les élections au Bénin» a martelé l’expert en gouvernance et acteur de la société civile.
L’attitude de l’opposition
Joël Atayi Guèdègbé a déclaré que «c’est peut-être une main de fer dans un grand velours où en tout cas» ’il croit «que la porte n’a jamais été complètement fermée». Pour lui, « Ça indique que l’opposition va commencer elle-même peut-être à se réunir, à se rencontrer, à laisser de côté les invectives, les alaternes et que de l’autre côté auprès et autour du président Talon, les uns et les autres comprendront qu’ il faut aussi se faire adulte et pour peut-être aller vers les partis de l’opposition qui s’inscrivent dans un cadre républicain».
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