Les Béninois constatent aujourd’hui sur le marché une flambée de prix sur tous les produits agricoles. Au sujet de cette flambée de prix sur le marché, le Directeur Général des Impôts (DGI), Nicolas Yenoussi, reçu ce mercredi 19 janvier 2022 dans l’émission 5/7 matin de la chaîne de télévision nationale, a déclaré que «les produits agricoles sont exonérés de tous impôts». Il a précisé que «la loi de finances a été claire là-dessus».
Selon le Directeur Général des Impôts, Nicolas Yenoussi , «le fret a pris de prix. Le fret a augmenté. Et lorsque le commerçant importe et détermine à la fin son coût de revient, il est bien obligé de répercuter cela sur le prix de vente». «C’est simplement ce qui se passe et ce n’est pas une spécificité du Bénin. C’est comme ça dans tous les pays actuellement» a-t-il signalé. Il a souhaité «que la situation sanitaire puisse s’améliorer pour que les choses rentrent dans l’ordre». Concernant l’augmentation de prix du plateau d’œufs, il a déclaré que «c’est pareil pour le maïs, c’est pareil pour les denrées alimentaires». Mais en réalité, il a affirmé que «les produits agricoles sont exonérés de tous impôts». Il a précisé que «la loi de finances gestion 2017 a été claire là-dessus que les entreprises qui exploitent des activités agricoles, d’élevage et de pêche ne payent pas d’impôts ni les impôts sur le revenu ni la TVA». En parlant «des œufs ou des aliments qui rentrent dans la production de ces biens», il a dit qu’ils «sont exonérés d’impôts». Pour lui, «ce n’est pas du tout vrai, ce n’est pas le fait des impôts».
Quand on assimile l’augmentation des prix des produits agricoles ou des denrées alimentaires sur le marché aux taxes, il a déclaré que «c’est normal lorsqu’on ne connait pas trop l’origine de la flambée des prix, on peut faire beaucoup de spéculations». Il a fait savoir que «c’est un phénomène mondial» et qu’«il n’y a pas d’impôts sur nos produits agricoles. Au contraire, dans les dernières dispositions, le gouvernement a fait l’effort de protéger les industries locales en mettant des systèmes fiscaux d’accompagnement». Concernant l’accompagnement des producteurs locaux, le Directeur Général des Impôts a laissé entendre qu’une mesure phare est «contenue dans la loi de finances pour la gestion 2022» et «qui concerne les petites unités de transformation ou unités agricoles». «Lorsque ces entrepreneurs qui ne bénéficient pas par ailleurs d’autres régimes fiscaux dérogatoires à savoir code des investissements ou avantages des zones économiques spécialisées, ces personnes lorsqu’elles importent des équipements, elles sont dispensées de droit de douanes et de la TVA» a-t-il indiqué. Pour lui, «c’est pour accompagner donc la production locale, les unités industrielles et artisanales au plan local».
En ce qui concerne l’importation, il a précisé qu’«au niveau du ministère de l’Economie et des finances», il y a un Comité valeur.Ce Comité valeur, selon lui, est un «comité qui est chargé de veiller et de suivre l’évolution des prix déclarés au niveau de la douane pour déterminer les valeurs imposables». Il a tenu à préciser que «lorsque nous constatons que les prix de certains produits spécifiques flambent, le Comité valeur est en mesure de proposer aux autorités de revoir les bases taxables, de revoir les valeurs sans pour autant violer les dispositions communautaires ».
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