Le conseil des ministres du mercredi 19 janvier 2022 a annoncé la création de la cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations (CPD) au profit des citoyens . Décision saluée par la plupart des acteurs de la lutte contre la corruption au Bénin, mais certains ont quelques craintes par rapport à un conflit d’attribution avec une autre structure prévue par la loi. C’est le cas du Président du Front des organisations nationales contre la corruption (FONAC), Jean-Baptiste Elias qui l’a fait savoir ce mardi 25 janvier 2022 sur Radio Bénin.
Selon le conseil des ministres du 19 janvier 2022, la cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations au profit des citoyens a comme principales attributions d’analyser les plaintes et dénonciation ainsi que les éléments de preuve fournis par les plaignants ou dénonciateurs, d’inciter les citoyens à surveiller la reddition des comptes par les personnes investies d’une parcelle de responsabilité, de mettre en place un mécanisme renforcé d’investigation sur les cas présumés de corruption, de proposer les modalités de poursuite pour chaque cas et de renseigner sur les suites données aux plaintes et dénonciations avérées.
Pour le Président du FONAC, Jean-Baptiste Elias, la mise en place d’une cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations est une bonne chose mais elle «pourrait créer un conflit d’attribution avec une autre structure prévue déjà par la loi». Il a fait savoir que «la loi portant création, mission, organisation et fonctionnement du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin dispose en son article 2 entre autres «que le Haut-Commissariat va collecter , va analyser, va mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations y compris celles portées à sa connaissance aux fins de détecter et de réprimer les faits de corruption, de fraude et des pratiques assimilées».
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