Au Bénin, l’armée a plusieurs fois essuyé des attaques de groupes armés depuis début décembre 2021. Les assaillants sont assimilés à des djihadistes mais jusqu’à présent aucun groupe djihadiste n’a revendiqué ces opérations meurtrières contre les soldats béninois. Ce qui surprend le journaliste béninois Francis Kpatindé interrogé récemment par Tv5 Monde. « Il n’y a pas eu de revendications, ce qui est étonnant » a déclaré l’enseignant à Sciences Po Paris.
« Partout où il y a des terroristes, il faut une forme d’unité nationale (pour faire) front »
Il invite par ailleurs, le chef de l’Etat Patrice Talon à régler les contentieux post-électoraux et libérer les prisonniers politiques parce qu’il « faut une forme d’unité nationale » pour s’opposer à ces assaillants avec succès. « Partout où il y a des terroristes, il faut une forme d’unité nationale (pour faire) front. Il faut que la classe politique et la classe syndicale soient soudées. Si le pays est divisé, s’il y a des problèmes, les djihadistes trouvent des failles pour perturber le déroulement normal de la vie publique » avertit Francis Kpatindé. Dans un climat de division, « ils trouvent des failles pour attaquer, pour recruter » a t-il ajouté.
Tout « pays qui n’a pas réglé ses problèmes électoraux ou politiques est fragilisé »
L’enseignant à Sciences Po Paris est donc persuadé que le Bénin se doit de « solidifier (son) unité nationale » pour faire front contre ce phénomène parce que tout « pays qui n’a pas réglé ses propres problèmes, qu’ils soient électoraux ou politiques est fragilisé ». Le président béninois doit donc régler les contentieux post-électoraux et libérer les prisonniers politiques pour éviter que ces djihadistes n’avancent, conseille Francis Kpatindé. Pour lui, Patrice Talon n’ignore pas le danger que représente la menace djihadiste. « Il faut que la classe politique béninoise fasse front » insiste le journaliste.
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