De jour en jour l’individualisme s’enracine dans les sociétés occidentales avec une désolidarisation totale qui ne dit pas son nom. Comme des milliers d’autres personnes qui meurent de l’indifférences de la société, l’artiste René Robert, photographe internationalement reconnu de flamenco, a également été victime de cette déshumanisation de la société occidentale, qui, comme un virus est en train d’étendre ses racines dans l’univers entier avec la pseudo-civilisation. Agé de 84 ans, l’homme est décédé en pleine rue de Paris, 9 heures de temps après une chute banale, sans trouver personne pour le secourir.
Le vieil homme a chuté après une perte de connaissance le soir du mercredi 19 janvier, lors d’un déplacement près de son domicile rue de Turbigo. Il est resté là à agoniser pendant neuf heures de temps sans qu’aucun passant n’ait eu le reflexe humain de l’épauler. Selon le journaliste et musicien Michel Mompontet, qui a rapporté la mort de son ami, ce n’est que le lendemain matin à 6h30 que les pompiers ont intervenu après avoir été alertés par un passant, un sans domicile fixe. Une fois sur place, les secours ont découvert l’artiste franco-suisse, « allongée au sol, avec un traumatisme crânien et du sang ». Conduit à l’hôpital en état d’hypothermie avancée, l’octogénaire a été déclaré mort.
La base même de ce qui fait l’humanité
Mompontet a été tellement touché par la mort de son ami au point qu’il en a fait un chronique sur Francetvinfo. « Est-ce que je suis sûr à 100% que si j’avais été confronté à cette scène, je me serais arrêté ? Je ne me suis jamais détourné d’un sdf couché ? […] nous détournons le regard. Ce que dit cette tragique fin de vie est une chose totalement hideuse sur notre comportement et notre solidarité vis-à-vis du prochain », a commenté le journaliste. « Comment en sommes-nous arrivés à oublier la base même de ce qui fait l’humanité ? », s’est-il interrogé.
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