Après la réaction de plusieurs puissances et organisations internationales, la Russie a finalement exprimé sa préoccupation face au coup d’Etat perpétré par les militaires au Burkina Faso. Moscou a appelé les auteurs du putsch a libéré immédiatement le président Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré jeudi le directeur adjoint du Département de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères, Alexey Zaitsev, lors d’une conférence de presse.
« Nous exprimons notre inquiétude face aux événements [récents] au Burkina Faso, […]. Nous partons d’une position de principe relative à l’inacceptabilité des actions anticonstitutionnelles pour changer de pouvoir, nous appelons à la libération immédiate du président Roch Kaboré, ainsi qu’au rétablissement sans délai d’un régime civil dans le pays », a déclaré le diplomate.
Lundi 23 janvier, l’armée burkinabé avait pris le pouvoir dans le pays, renversant le président Roch Marc Christian Kaboré. Un groupe de 14 officiers militaires a fait une apparition à la télévision d’État, annonçant que le pouvoir de l’État était désormais entre les mains du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. L’armée a également assuré qu’un calendrier pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel serait annoncé prochainement.
Condamnations du monde entier
Le coup d’État militaire a suscité un chœur de condamnations du monde entier. L’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont été rejointes par les Nations Unies et les pays occidentaux pour condamner l’action militaire et demander la libération du président. La CEDEAO, dans de nouvelles déclarations répondant à la situation, a annoncé mardi un sommet extraordinaire pour en discuter. « La CEDEAO condamne fermement ce coup d’État militaire qui marque un revers démocratique majeur pour le Burkina Faso. Un sommet extraordinaire de la CEDEAO se tiendra dans les prochains jours pour faire le point sur cette situation », a déclaré l’organisation sous-régionale.
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