Dans sa vidéo, où il annonçait officiellement sa candidature, publiée le 30 novembre 2021, Eric Zemmour a utilisé de nombreuses images d’archives sans autorisation préalable des auteurs des œuvres. Parmi les extraits, on peut citer : « Jeanne D’arc » de Luc Besson, « Un Singe en hiver » d’Henri Verneuil, des œuvres dont les droits d’exploitation appartiennent à Gaumont, des extraits qu’appartiennent à l’AFP ou encore à l’artiste Woodkid.
Après la diffusion de la vidéo, le polémiste avait été largement accusé d’avoir utilisé les extraits sans l’autorisation des auteurs ou des ayants droit, ce qui est considéré comme illégal. Zemmour avait argué pour sa défense, le droit à la citation, qui permet de reprendre des extraits d’œuvres à des fins éducatives, ce qui a été rejeté. Vendredi 4 mars, à un mois environ des élections présidentielles, le candidat de « Reconquête » a été condamné par le tribunal judiciaire de Paris pour « contrefaçon au droit d’auteur » et « atteinte au droit moral ». Eric Zemmour est condamné à verser un total de 70.000 euros aux plaignants.
« C’est une décision extrêmement importante »
Après que l’ancien journaliste ait publié le clip, plusieurs personnes, physique et morale dont Gaumont, Luc Besson, François Ozon et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) avait déposé plainte. « C’est une décision extrêmement importante, elle reconnaît pleinement les droits patrimoniaux et d’auteur, il était extrêmement choquant qu’un candidat à la présidence de la République ne respecte pas ces droits », a déclaré Pascal Rogard, le directeur général de la SACD après la décision. Les proches du candidat qui, selon les sondages lutte avec Marine Le Pen pour accéder au second tour de la présidentielle, ont indiqué qu’il fera appel de la condamnation.
Laisser un commentaire