Islam radical : une mosquée fermée pour 6 mois en France

Photo : ETIENNE LAURENT / EPA/MAXP

Un nouveau coup dur pour des musulmans français qui seront privés pendant six mois de leur lieu de culte sur fond lutte contre la radicalisation. Dans un communiqué lundi 14 mars, la préfecture de Gironde a annoncé la fermeture de la mosquée Al Farouk de Pessac, en banlieue de Bordeaux, pour six mois, accusée de promouvoir « un islam radical » et de véhiculer « une idéologie salafiste ». En France, ce n’est pas la première fois, et probablement pas la dernière, qu’une mosquée est fermée suite à des accusations de promotion du radicalisme.

La préfète de Nouvelle-Aquitaine et de Gironde, Fabienne Buccio, « au terme de la procédure contradictoire engagée le 24 février dernier », « a prononcé ce jour [14 mars, ndlr] par arrêté préfectoral, la fermeture de la mosquée Al Farouk à Pessac pour une durée de 6 mois », a-t-elle annoncé dans un communiqué. Pour les autorités préfectorales, la mosquée qui est gérée par l’association « Rassemblement des musulmans de Pessac », « promeut un islam radical et véhicule une idéologie salafiste », via « des prêches et des propos » qui « ont régulièrement incité à ne pas respecter les lois de la République, justifié les attentats et valorisé la mort en martyr », d’après le communiqué.

Publicité

« Des publications haineuses à l’encontre d’Israël »

« Elle diffuse des publications haineuses à l’encontre d’Israël (…), incite au repli identitaire et condamne les musulmans qui ne partagent pas leur vision rigoriste de l’Islam. Elle accueille régulièrement des imams connus pour leur proximité avec l’islam radical et leur idéologie salafiste, et apporte son soutien à des organisations terroristes ou des entités ou des personnes promouvant un islam radical », a souligné la préfète.

« Actes de terrorisme »

Pour Fabienne Buccio, ces faits constituent des idées, des propos, activités ou théories qui incitent « à la violence, à la haine ou à la discrimination », et poussent à commettre des « actes de terrorisme » ou « faisant l’apologie de tels actes ». Au 22 janvier 2022, 22 mosquées ont fermé leurs portes en France « du fait de prescriptions administratives, d’une décision judiciaire, d’une reprise de bail, de travaux ou d’une fermeture administrative », selon le ministre de l’Intérieur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité