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Sénégal : les sages-femmes demandent la protection de l’État

© Tobias Schwarz, AFP

Les sages-femmes du Sénégal ont célébré la journée internationale de la femme à travers une marche à la place de la nation à la Rts. Pendant longtemps agressés dans l’exercice de leur fonction, ces agents de santé ont tenu à dénoncer les violences dont elles sont victimes et par la même occasion exigé du gouvernement une protection.

Le lundi 07 mars, les agents de santé de la maternité du Sénégal ont fêté par anticipation la journée internationale dédiée à toutes les femmes. Mais en lieu et place des réjouissances, ces dernières ont opté pour défendre leur sécurité personnelle afin de réduire les risques d’agressions qui les menacent au jour le jour.

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Et même si leur marche avait été déclarée pacifique, ces sages-femmes par la voix de leur présidente Bigué Ba Mbodj, ont menacé de décréter des journées « maternité sans sage-femme en restant dans les maternités et autres lieux de travail avec le port de brassards rouges » si rien n’est fait à leurs égards. En effet, avant d’évoquer leurs exigences, elles ont avant tout, fait état de toutes les agressions dont certaines de leurs collègues avaient déjà été victimes depuis 2020 jusqu’en 2022 ; au total, cinq cas d’agressions ont été énumérés.

L’association nationale des sages-femmes de l’état du Sénégal réclame donc de leur gouvernement, la mise en place immédiate d’agents de sécurité qualifiés et valides au niveau de toutes les maternités du pays, l’accompagnement judiciaire du ministère de la santé et de l’action sociale dans la prise en charge des sages-femmes victimes de violences, la mise en place d’une structure de prise en charge psycho-sociale des victimes de violences ainsi que la mise en place d’une plateforme de gestion « équitable et transparente » des affectations et mutations des sages-femmes à l’image des enseignants. Elles ont également demandé à ce qu’on mette à leurs dispositions, un numéro vert, placé au niveau du SAS pour pouvoir signaler les violences.

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