Accusé d’ingérence, Erdogan cible-t-il la Tunisie après la Libye ?

L’ambassadeur Turc en Tunisie a été convoqué par les autorités de ce pays. Selon les informations rapportées sur cette situation, la convocation serait en lien avec les critiques formulées par le président turc Recep Tayyip Erdogan suite à la dissolution du parlement tunisien. Dans un communiqué rendu public par la diplomatie tunisienne dans la soirée de ce mardi 5 avril, les déclarations du président turc ont été qualifiées d’«ingérence inacceptable dans les affaires intérieures» de la Tunisie.

Un autre communiqué publié dans la matinée de ce mercredi 6 avril indique dans un premier temps que le chef de la diplomatie tunisienne s’est entretenu avec son homologue turc. Le communiqué fera remarquer par la suite que l’ambassadeur turc à Tunis avait été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères. L’objectif est de dénoncer les déclarations de Recep Tayyip Erdogan.

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« Coup à la volonté du peuple tunisien »

En début de semaine, l’homme fort d’Ankara  avait qualifié la dissolution du Parlement tunisien de «coup à la volonté du peuple tunisien» et de «tache sur la démocratie». Kaïs Saïed a annoncé la dissolution du Parlement et n’a plus ainsi devant lui aucune institution de contre-pouvoir. Rappelons également que le Parlement tunisien était fortement dominé par la formation politique islamo-conservatrice Ennahdha. Il s’agit du parti dont Recep Tayyip Erdogan est issu.

Quel intérêt pour Erdogan?

Il est tout de même important de se demander si l’homme fort d’Ankara voudrait avoir sur la Tunisie le même pouvoir qu’en Libye. Le président turc avait ouvertement soutenu le  Gouvernement d’union nationale (GNA) face aux offensives lancées par les troupes du maréchal Khalifa Haftar. Il avait également apporté un soutien militaire aux troupes du Gouvernement d’union nationale.

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