Le tribunal de la capitale algérienne a condamné mercredi les anciens premiers ministres du pays, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, à cinq et quatre ans de prison respectivement pour violation de la loi, indique la décision judiciaire, cité par l’agence de presse Algérie Presse Service (APS). Les deux ex-premiers ministres ont été poursuivis pour des infractions liées aux activités du groupe agroalimentaire Benamor. M. Sellal et M. Ouyahia sont reconnus coupables de « détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir dans le but de fournir des avantages indus ».
Dans le cadre du même procès, l’ancien ministre de l’agriculture, Rachid Benaïssa a été condamné à deux ans de prison. Les propriétaires de Benamor, Mohamed Laid (condamné à huit ans), Mohammed El Hadi (condamné à sept ans) et Ali Sami (condamné à cinq ans) seront également emprisonnés. M. Ouyahia et M. Sellal purgent déjà leur peine. Entre fin 2019 et 2021, ils ont été condamnés à de lourdes peines. Les deux ex-premiers ministres ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics, d’octroi abusif de privilèges dans l’attribution de contrats et de contrats publics, d’abus de pouvoir et de position officielle.
En Algérie, depuis le printemps 2019, une vaste campagne anti-corruption est menée, dans le cadre de laquelle des dizaines de hauts fonctionnaires, y compris d’anciens chefs de gouvernement, d’anciens ministres, d’hommes d’affaires et d’oligarques, ont été arrêtés ou emprisonnés. Auparavant, les autorités de la République avaient déclaré à plusieurs reprises leur détermination à éliminer complètement la corruption, à récupérer les fonds volés et à protéger le patrimoine national. (avec TASS)
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