C’est un secret de polichinelle. On connaît depuis le 31 mars 2022, les noms des secrétaires exécutifs des 77 communes du Bénin. Ils ont été tirés au sort lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au palais des congrès de Cotonou. Ce mode de désignation par tirage au sort n’est pas approuvé par plusieurs observateurs de la vie politique communale, comme Franck Kinninvo. Invité hier lundi 04 mars sur l’émission Actu Matin de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, l’expert en décentralisation pense que « la notion de tirage au sort doit être transitoire ».
Il aurait souhaité qu’on sélectionne 100 personnes pour être éligibles à la fonction de Secrétaire exécutif au lieu de 403. Alors, on demandera au maire de choisir sur ce fichier trois candidats qu’il portera devant le conseil de supervision de la commune. « L’intérêt de cette procédure, c’est que le maire puisse leur dire, voilà la vision de notre commune. Voilà ce qu’on attend de vous. Est-ce que vous êtes en mesure de faire ça…Et sur les trois, le conseil de supervision décide que c’est tel qui a le plus compris (la vision de la commune) » explique Franck Kinninvo.
L’objectif du chef de l’Etat est d’éviter les connivences entre maire et SE
Cependant, il dit comprendre l’objectif du chef de l’Etat qui est d’éviter les connivences entre maire et secrétaire exécutif. Il a aussi soulevé un autre aspect de la réforme. C’est-à-dire, cette volonté du gouvernement de donner les coudées franches aux secrétaires exécutifs pour faire leur travail en toute quiétude. « Le SE, il sera quasiment impossible de le dégommer. Si le préfet , n’est pas d’accord, le maire ne peut pas mettre fin à son mandat » a souligné l’expert en décentralisation. « Toute la réforme repose sur la capacité du Se à conduire l’administration » a poursuivi Franck Kinninvo.
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