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Saison de pluies au Bénin : les maladies à éviter

Etoile rouge

La saison de pluies qui a commencé au sud de notre pays notamment à Cotonou n’aura pas seulement pour inconvénients d’envahir d’eaux les maisons et les rues ou de tremper les habitants des pieds jusqu’à la taille. Qu’elles soient abondantes ou pas, les pluies augmentent la menace de contracter plusieurs pathologies. Retour sur les plus dangereuses pour la santé.

Le paludisme

Au Bénin, le paludisme représente le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès chez les enfants de moins de cinq ans, selon le ministère de la santé. En dépit des efforts du gouvernement et des ONG, il reste un véritable problème de santé publique. Et les populations des zones les plus exposées ne savent plus quoi faire contre cette maladie causée par les moustiques qui prolifèrent dans les eaux stagnantes. En 2019, le pays a enregistré plus de 2,5 millions de cas dont 3234 décès selon les experts du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). La situation a été aggravée par la pandémie du COVID-19 avec la désorganisation des programmes de prévention. Pour accompagner les populations dans la lutte contre la maladie, le gouvernement s’emploie à distribuer gratuitement des moustiquaires imprégnées et procède régulièrement à la destruction des gîtes larvaires dans les bas-fonds et les zones à risques. Mais le plus gros défi reste la sensibilisation contre l’automédication, l’autre cause de la mortalité infantile due au paludisme, précisent les experts.

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La grippe

La grippe vient en seconde position des maladies auxquelles les populations de Cotonou et environs doivent faire face. Cette maladie est favorisée par les conditions d’humidité et de chaleur propices en période de pluies, selon les médecins. Elle se propage dans les établissements fréquentés par la promiscuité de nombreuses personnes telles que les écoles où la transmission peut être rapide. Pour faire face à cette maladie et ses risques de contagion, les médecins préconisent de ne pas serrer la main, d’éviter de tousser et d’éternuer en face des autres.

La fièvre typhoïde

C’est une maladie infectieuse potentiellement mortelle en l’absence de traitement. Une à trois semaines après la contamination, survient une fièvre continue accompagnée de maux de tête, d’anorexie, de douleurs abdominales avec diarrhée ou constipation. Dans les formes bénignes, le malade reste à l’état stationnaire pendant une quinzaine de jours mais en cas de forme grave, des complications peuvent survenir au niveau de l’intestin, du cœur ou du cerveau. Selon les médecins le traitement repose sur la prise d’antibiotiques et de liquides. Une antibiothérapie appropriée abaisse le risque de mortalité.

Le choléra

Cette maladie est quasiment fatale et touche généralement les personnes qui ont tendance à manger des aliments malsains. La principales cause du choléra est un type particulier de bactérie qui se développe généralement dans l’eau sale ou contaminée, ainsi que les aliments qui y sont préparés. L’absence d’environnement sain contribue à la propagation de différentes sources, telles que les toilettes malsaines situées trop près des habitations. Le malade peut être rapidement identifié par des selles répétées et massives. La première ligne de défense contre cette maladie est la vaccination. Les médecins préconisent aussi la préservation de l’hygiène personnelle suivie par l’utilisation d’antiseptiques et de désinfectants. Dans le même sillage des maladies liées à la saison de pluies, il faut ajouter la dysenterie et la gastro-entérite. Elles sont toutes liées aux eaux sales et stagnantes en période de pluies. Pour prévenir les infections, il convient de se laver les mains régulièrement et d’éviter l’eau et les aliments contaminés. Le repos et la réhydratation sont la base du traitement, indiquent les médecins.

En outre, après d’abondantes pluies, les rues sont envahies d’eau dans certains quartiers de la ville. Il n’est pas rare de voir les conducteurs de taxi-motos saisir cette aubaine pour laver leurs engins à main nue dans les flaques d’eau stagnantes et sales. On y voit aussi des enfants peu soucieux de quelque danger, patauger dans les eaux restées coincées dans les habitations et qui verdissent au fil des jours. Or la plupart du temps, les populations cohabitent avec les ordures ménagères dans lesquelles on retrouve des objets tranchants. Lorsque les enfants et ces zémidjan plongent leurs mains dans ces eaux, ils risquent de se blesser et avoir des infections généralement graves. Comme on peut donc le constater, la saison des pluies apporte un lot de maladies et exposé les populations à des maladies graves.

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Face à cette situation récurrente à Cotonou et ses environs, de nombreux projets de lutte contre les inondations ont été mis en œuvre avec peu de résultats. Des milliards de francs CFA sont mobilisés pour assainir le cadre de vie des populations et réduire leur vulnérabilité. De même, des infrastructures d’assainissement et d’écoulement des eaux pluviales ont été érigées grâce aux multiples partenariats avec les institutions financières internationales et la coopération avec l’Union européenne. Pas plus tard que la semaine écoulée, le gouvernement a présidé une séance au cours de laquelle un accord a été signé avec la Banque Mondiale. Le souhait pour tous est de trouver enfin des solutions durables.

3 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    La situation est préoccupante pour le paludisme. Des jeunes valides sont terrassés et finissent à l’hôpital.

    Les caniveaux des « infrastutu’ » objets de tous les louanges, sont devenus des mares où pullulent les moustiques.

    Quand vient le soir, à la lueur des phares de voitures tu les vois en essaims, sortir et envahir les maisons des quartiers résidentiels.

    Les trottoirs sont devenus des plateformes de vidange : les blaireaux garent leurs voitures qui pissent de l’huile toute la journée, les 4 roues dessus comme s’il étaient sur des parkings, au lieu de mettre 2 roues sur la route

    Les enfants et les vendeuses de détails marchandises sur la tête, sont obligés de descendre dos à la route sur la chaussée, et j’ai vu 2 gamins manquer de se faire faucher par une voiture

    En résumé, c’est goudronné (pour combien de temps ? ), mais ça a apporté un tas de problème.

    Bilan pour la croissance (mesurée en PIB) :
    – le prix des travaux publics que devront rembourser les béninois

    Bilan du développement :
    -Maladies,
    -Danger pour les piétons expulsés des trottoirs par les voitures qui y stationnent toute la journée — – Malpropreté des trottoirs, transformés en parking jusque devant les portails maisons
    – Nuisances 24/7, pour les habitants.

    Choisis ton camp camarade

    \\\\ ///
    (@_@)

  2. Avatar de Dr Doss
    Dr Doss

    Et j’avais déjà dire que j’ai la solution de l’assainissement

  3. Avatar de Dr Doss
    Dr Doss

    C’est le mal assainissemeent qui amène tout ça

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