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Bénin : Benjamin Hounkpatin donne les raisons du vote de la loi sur l’IVG

 Le jeudi 21 octobre 2021, les députés de la 8ème législature ont voté  la loi N°° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin. L’objectif visé par le gouvernement en votant cette loi est de sécuriser et encadrer la pratique de l’interruption volontaire de grossesse  (IVG).  En d’autres termes, il s’agit de permettre à la femme amenée à avoir recours à une IVG pour des raisons précisées par la loi, de le faire dans des conditions qui préservent sa vie.

       

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Reçu le mardi 31 mai 2022 sur la chaîne de la télévision nationale, le  ministre de la Santé, Benjamin  Hounkpatin a affirmé que «près de 60% des jeunes filles de moins de 18 ans sont tombées enceinte sans le vouloir ».  La majorité de ces jeunes filles  de moins de 18 ans avaient recours aux interruptions Volontaires de grossesse (IVG)  dans des conditions désastreuses. C’est cela qui a, selon le ministre de la santé, poussé le gouvernement à procéder «à la modification de l’article 17 de l’ancienne loi qui existait » afin de «créer un environnement qui permet aujourd’hui de mieux réglementer, de mieux nous assurer que les femmes ne vont plus mourir».  

Benjamin Hounkpatin  a fait savoir que 20% des décès sont justement liés à cela. Il est donc  persuadé qu’ «elles ne vont plus mourir du fait des avortements réalisés dans de mauvaises conditions ». Il a précisé que «lorsque cette loi a été votée,  il y a eu beaucoup de communication autour» et que des discussions ont été faites. Mais il a tenu à respecter évidemment «un pan de la population qui n’était pas en phase avec cette loi ». D’aucuns ont estimé que le vote de cette loi, c’est pour encourager l’avortement. A ces personnes, le ministre Benjamin Hounkpatin a dit que l’Etat béninois respecte « leur opinion mais ce n’est pas ça le souci du gouvernement ».

 Pour le ministre de la Santé, «chaque béninoise a droit à la vie» et qu’il estime  «aujourd’hui  que ce que le gouvernement a eu à faire va contribuer à sauver » beaucoup de femmes des «décès maternels qui sont liés aux avortements clandestins ».  Il a martelé que «le gouvernement a eu à mettre en place d’autres dispositifs » notamment  «la planification familiale qui permet de prévenir les grossesses  non désirées ». Il a laissé entendre que le gouvernement a mis en place aussi des dispositifs  « pour rendre totalement  gratuit l’offre des services de planification familiale» et qu’«en toute chose, il faut savoir vraiment trouver le juste milieu pour avancer ».

  Le ministre de la santé a fait savoir que depuis le vote de cette loi, le gouvernement est en train «de travailler aujourd’hui  pour la prise des décrets d’application qui vont organiser comment ça va se passer, qui peut le faire, où le faire, quand le faire ». Il a rassuré le peuple béninois que la prise des différents décrets est pratiquement terminée et que «lorsque ces décrets seront pris», le gouvernement  va «également communiquer autour, discuter avec les prestataires de soins, discuter avec les populations, mettre en place l’environnement qu’il faut». Il a incité que son ministère mettra en place « le nécessaire avec les autres départements ministériels qui vont accompagner notamment le ministère des affaires sociales, le ministère de la justice et autres qui vont accompagner vraiment » pour que le gouvernement  puisse «faire en sorte que nos jeunes filles ne meurent plus dans ces conditions désastreuses ».           

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