Les députés de la 8ème législature, soucieux de la santé de la population béninoise, demandent des actions plus fortes contre la consommation de la chicha. Ils l’ont fait savoir la semaine dernière au ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Séidou . A défaut de l’amendement de la loi anti-tabac pour durcir les sanctions, les représentants du peuple souhaitent la prise d’un arrêté interministériel pour contrôler le phénomène qui devient envahissant. Reçu ce mardi 28 juin 2022 sur Frissons radio, le député et membre du Parti « Bloc Républicain », Benoit Dègla a fait savoir que les consommateurs qui font un tour dans un restaurant sont souvent envahis par les fumeurs de chicha.
Que ce soit à Cotonou, à Parakou, un peu partout au Bénin, la consommation de la chicha prend des proportions incontrôlables. C’est pour cela que le député Benoit Dègla tire la sonnette d’alarme qu’« il faut avoir peur que cela prenne des proportions plus graves » car des jeunes filles et des jeunes garçons s’adonnent à certaines activités telles que la dépravation. Pour le député du parti «Bloc Républicain », personne ne sait de quoi cela revêt. La loi sur le tabac n’interdit pas la consommation de ce produit mais elle précise les conditions dans lesquelles le fumeur du tabac peut le prendre.
Cette loi sur le tabac indique que le tabac doit être pris entre autres dans des endroits clos mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. La chicha, selon Benoit Dègla, qui devrait être un dérivé du tabac, contient de la drogue et «est mêlée aux ingrédients qui sont mélangés pour être fumés ». C’est pourquoi, il a affirmé que cela doit interpeller la conscience de tout le monde. En tant que législateur, Benoit Dègla a laissé entendre que certains de ses collègues ont proposé l’amendement de la loi anti-tabac.
Amender la loi pour que les conditions soient plus draconiennes, les députés ont proposé la prise d’un arrêté interministériel, un peu comme le font certains préfets dans certains départements du Bénin. Ces arrêtés préfectoraux définissent les conditions dans lesquelles la chicha peut être consommée. C’est ce genre d’arrêté préfectoral que le député du Parti « Bloc Républicain » veut que les ministres concernés par la réglementation de la chicha prennent. Pour Benoit Dègla, «l’arrêté interministériel va définir un certain nombre de mesures qui ,lorsqu’elles sont violées, peuvent entraîner la répression ».
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