La présence des forces onusiennes au Mali est maintenant soumise à plusieurs conditions. Dans le cadre de la future collaboration du pays avec la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères a indiqué qu’elle doit être davantage orientée vers la protection des populations civiles. Il faut dire que la partie malienne avait émis plusieurs critiques à l’égard de la Minusma, concernant ce sujet.
« On l’a soupçonnée de collusion avec les djihadistes »
Le vice-président du comité de défense du Conseil national de transition, Fousseynous Ouattara, avait fait savoir que : « C’est plutôt du côté humanitaire parce que la Minusma est là à faire des marchés. Donc, ils entraînent les jeunes dans les business, mais sur le plan sécuritaire, la population nous demande de tout faire pour que la Minusma parte au plus vite. Souvent, on l’a soupçonnée de collusion avec les djihadistes ». Notons que la condition imposée par le Mali intervient quelques jours après qu’un responsable ait appelé à mettre un terme à la Minusma.
Il s’agit en effet du leader politique et membre du Conseil national de transition Aboubacar Sidick Fomba, qui avait affirmé sans preuve qu’un complot se tramait pour plonger le pays dans le chaos. « Qu’on mette un terme entre notre diplomatie et la diplomatie de la France. Parce que ça ne servira à rien. Nous n’avons aucun intérêt à continuer avec cette diplomatie… Le fait que nous pouvons déjà sécuriser notre territoire, le chapitre 7 ne sert, encore à rien. Donc, le mandat de la Minusma n’est pas à renouveler » avait-il ajouté.
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