La nouvelle a pris tout le monde de court. Le président de la cour constitutionnelle Joseph Djogbénou a rendu le tablier hier mardi 12 juillet 2022 après une journée marathon la veille. Fait inhabituel pour un président de la cour constitutionnelle, il a rencontré le lundi 11 juillet, coup sur coup, les deux plus hautes personnalités du pays. D’abord, le président de la République Patrice Talon le matin et dans l’après-midi, le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou. Comme dans ce genre d’exercice, aucune information n’a filtré de ces rencontres. Pas plus que celle qu’il avait eu deux semaines auparavant avec l’ancien président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji. Depuis, les spéculations vont bon train.
Chacun se demandait que diantre fait courir si tant le président Djogbénou ? Aujourd’hui tout le monde est fixé. Il a pris sa décision et cet après-midi il a invité la presse pour en parler. Mais il n’y aura pas un grand déballage. Droit de réserve oblige. Cependant l’un de ses prédécesseurs Me Robert Dossou a bien voulu faire quelques observations sur cette démission surprise et brutale. Voici la teneur de sa déclaration faite à votre journal La Nouvelle Tribune.
Comment expliquez-vous la démission de Me Joseph Djogbénou?
S’il a des raisons qui le poussent à démissionner, il peut démissionner. Cela ne pose aucun problème. C’est nous qui, en Afrique et particulièrement au Bénin ne sommes pas habitués à des démissions. Mais, sa démission amène à se poser une question : est-ce que cela a un effet sur le fonctionnement normal de la cour constitutionnelle? La réponse est non. Ça n’a aucun effet sur le fonctionnement normal de la cour constitutionnelle. Il y a un vice-président, Razack Amouda, et il assure l’intérim. Et la cour doit fonctionner tout comme si de rien n’avait été. La seule chose c’est que l’organe qui a nommé le président Djogbénou dans ses fonctions est tenu de nommer quelqu’un pour le remplacer. Mais pas forcément dans les fonctions de président de la cour. Maintenant il peut aussi être élu pour être le président de la cour. Il sera nommé juge, haut conseiller à la cour et c’est la cour dans son ensemble qui va se réunir maintenant pour élire le président. Celui qui sera nommé à sa place peut être élu président. Je pense que ça va être vraiment ça. Sinon il sera simple conseiller et quelqu’un d’autre sera porté à la présidence de cette cour. Une nomination et puis une élection vont s’en suivre.
Pourrait-il être appelé ailleurs ?
Nous sommes dans un système politique. Et puis on ne fait rien au hasard. Le président Djogbénou est impliqué dans l’ensemble du système. Le système a dû décider qu’il sera appelé à d’autres fonctions. J’ai mon idée mais, je ne veux pas l’exposer.
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