L’annonce d’un accord de fusion entre l’UP et le PRD a rendu malades les leaders et les militants des deux partis dans l’Ouémé. Même si aucune voix ne s’est levée pour dénoncer publiquement cette décision prise au haut niveau par les responsables de leurs différents partis, tous déplorent une décision grave qui ne les met aucunement en sécurité. « Houngbédji ne nous aime pas. Il n’a consulté personne avant de nous livrer à l’UP. Comment allons-nous regarder nos frères UP qu’on a combattus tout le temps », déplore un responsable de la section PRD du 4è arrondissement. A l’UP, la réaction est presque similaire et beaucoup parmi disent ne pas se retrouver.
« Les responsables du parti se foutent de nous. Ils prennent les décisions en fonction de leurs intérêts sans même penser à nous. Ils sont venus de Cotonou pour négocier leur chose. Comment on peut prendre une telle décision sans qu’il n’y ait aucun responsable du parti dans l’Ouémé. Je n’ai vu ni le Président Louis Vlavonou, ni les députés Biokou et Ahouanvoebla, ni le maire Yankoty. C’est nous qui souffrons sur le terrain et ce n’est pas bien de nous ignorer ainsi », fulmine un jeune de l’UP dans le 2è arrondissement de Porto. Ils se sentent même plus inquiets et plus humiliés que les militants et leaders du PRD. Et pour cause, la grande majorité de ceux qui militent dans l’UP dans les 15è ; 19è et 20è circonscriptions électorales sont des anciens militants du PRD.
Plusieurs députés de l’UP dans ces circonscriptions électorales sont des anciens députés ou responsables du PRD à divers niveaux. Ils prennent cette décision comme une sorte de demande à ravaler leurs vomissures car ils ont quitté tous le PRD à cause des frustrations personnelles et se demandent comment vont-ils travailler avec les mêmes qui les ont contraints au départ. Déjà embêtés par la présence du PRD dans la majorité, ils voient leurs avenirs politiques incertains. Certains pensent déjà à rejoindre le BR qui se retrouve dans une posture plus confortable que la leur.
Laisser un commentaire