Pour ceux qui ont de la mémoire, ce n’est pas la première fois que Patrice Talon vante ses réformes, notamment celles sur le droit de grève, à l’étranger. En novembre 2018, alors qu’il participait à la conférence sur le partenariat G20-Afrique à Berlin en Allemagne, le dirigeant béninois disait que sa réforme limitait la durée « totale de grève au Bénin à 2 jours par mois et à 10 jours au maximum par année». Récemment, il a encore magnifié la réduction de ce droit des travailleurs béninois devant les entrepreneurs français du Medef.
Le travail « dérégulé »
« Nous avons entrepris des réformes difficiles […] Nous avons réduit au Bénin le droit de grève. La grève est interdite dans les secteurs vitaux comme la santé, la police, les pompiers, tout ce qui concourt à la survie des citoyens, et dans les autres secteurs, la grève est limitée à deux jours maximum par mois. » a t-il déclaré lors de cette rencontre avec les potentiels investisseurs français. il a aussi parlé du travail « dérégulé », avec la possibilité d’offrir des contrats à durée déterminée indéfiniment, l’énergie bon marché et la justice réformée. Ce sont ces arguments que le chef de l’Etat béninois a brandi aux entrepreneurs du Medef pour les convaincre d’investir au Bénin.
« Il faut observer le parcours »
Il constate que beaucoup d’asiatiques se sont déjà implantés dans la Zone économique spéciale de Glo-djigbé (GDIZ). Par contre, il n’y a pas « beaucoup de français malheureusement » regrette-t-il selon le Point Afrique. Le locataire du palais de la Marina reconnaît que l’Afrique est » vue comme un continent à risque d’une manière générale, mais, pire que ça, les pays d’Afrique sont vus comme des pays pas très sérieux, ce n’est pas toujours faux, mais il faut aussi observer le parcours » réalisé, a t-il demandé.
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