Demain jeudi 04 août, le Bénin retourne sur le marché financier de l’Uemoa. Il organise une émission d’Obligations de Relance (ODR) d’un montant de 25 milliards de Fcfa sur une maturité de 3 ans. Le taux d’intérêt est de 5,2%. En juillet dernier, le pays avait déjà lancé un emprunt obligataire par appel public à l’épargne pour tenter de mobiliser 180 milliards de FCFA. Le 25 juin 2022, il avait aussi organisé une émission simultanée d’Obligations de Relance d’un montant de 20 milliards de Fcfa sur des maturités de 5 ans et 7 ans avec des coupons respectifs de 5,10% et de 5,20%.
Le taux de croissance pourrait atteindre 7,0% en 2022
Il faut dire que la santé financière du pays n’est pas mauvaise. En dépit des effets néfastes de la pandémie de la COVID-19 sur l’activité économique, le taux de croissance du Bénin est ressorti à 3,8% en 2020 après 6,9% en 2019. La croissance devrait s’accélérer à partir de 2021 avec un taux de croissance réel du PIB projeté de 6,0%. Le pays devrait renouer avec ses performances d’avant la COVID-19 à partir de 2022 où le taux de croissance pourrait atteindre 7,0%.
La dynamique de croissance du Bénin est soutenue par l’opérationnalisation du Programme de Croissance pour le Développement Durable (PC2D 2018-2021), l’une des deux phases du Plan National de Développement (PND 2018-2025), dont les premières années de mise en œuvre ont été marquées par une accélération de la croissance. L’inflation au Bénin demeure contenue dans la norme communautaire de UEMOA de 3%. Sur la période 2015-2019, le taux d’inflation est ressorti en dessous de 2,0%. En 2020, le taux d’inflation a atteint 3,0% en 2020. Selon les projections, il s’établirait à 2,1% en 2021 selon la note d’information d’UMOA-Titres.
Un déficit budgétaire en baisse
Le déficit budgétaire s’est réduit progressivement sur la période 2016-2019 en passant de 4,4% du PIB en 2016 à 4,3% du PIB en 2017 avant de s’établir en dessus de la norme communautaire de 3% en 2018 et 2019. Le solde budgétaire s’est détérioré en 2020 avec un déficit budgétaire estimé à 4,7% du PIB après 0,5% du PIB un an plus tôt en lien avec la hausse des dépenses totales et prêts nets plus importante celles des ressources budgétaires consécutive à la COVID-19.
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