Depuis plusieurs années, le Bénin ne laisse plus de place à ses voisins de l’Afrique dans la production du coton. Il a encore brillé par sa production record de cette saison en prenant la première place sur le classement continental et la 10ème au niveau international devant le Mali et le Burkina Faso. Les efforts du gouvernement de la rupture dans la production cotonnière continuent de payer.
La preuve, le Bénin a gardé sa première place de puissance productrice de l’or blanc en Afrique. Du coup, il prend également le 10ème rang dans le classement mondial. Cet exploit vient de sa production au cours de la campagne cotonnière 2020-2021 où il a enregistré une production record de 728 000 tonnes de coton brut.
Pour rappel, depuis la campagne 2017-2019, la production de coton a progressé de 13,4% soit une production record de 678 000,3 tonnes réalisée lors de la campagne agricole 2018-2019 contre 597 573,2 tonnes au titre de la campagne 2017-2018 tandis que les prévisions de production pour la campagne agricole 2019-2020 sont de 732 273 tonnes. Première filière économique du pays, le coton représente et génère plus de 40% des emplois en milieu rural et fait vivre environ 50% de la population. La filière représente également 45% des recettes fiscales du pays. Du rang de quatrième producteur africain de coton qu’il occupait en 2016 le Bénin à la suite de plusieurs ajustements grâce au président Patrice Talon a réussi à prendre le devant de la scène à l’ex-champion le Mali. L’État ne s’implique plus directement dans la gestion de la filière avec la mise en place de la Société pour le développement du coton (Sodeco) et l’association interprofessionnelle du coton (Aic). Les énormes avancées notées sont surtout le fruit de la rigueur dans la gestion du coton avec la mise à disposition à temps en qualité et en quantité suffisantes des semences et des engrais aux producteurs de coton avec des rendements de 1,073 tonne en 2020 à 1,200 tonne à l’hectare en 2021. Toute chose qui améliore le revenu des producteurs.
L’Aic veille également à l’encadrement des producteurs sur les itinéraires techniques, à la réfection des pistes rurales pour faciliter la commercialisation du produit et à l’homologation du prix de cession des intrants et du prix d’achat du coton-graine. Le gouvernement du président Talon ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Pour apporter une plus value, il a entrepris de mettre en place une zone industrielle à Glo-djigbé (GDIZ) à une quarantaine de kilomètres en faisant la part belle aux entreprises de la chaîne de production du coton. Cette zone est prévue pour être opérationnelle à la fin de cette année 2022. De même, le Complexe textile du Bénin (COTEB), autrefois fleuron de l’industrie textile béninoise et laissé à l’abandon pendant de nombreuses années sera réhabilité dans les prochains mois. L’annonce a d’ailleurs été faite le lundi dernier par le porte-parole du gouvernement Wilfried -Léandre Houngbédji Rachetée par la Sodeco, la nouvelle entreprise qui prend la place du COTEB, permettra de transformer le coton produit sur place. Tous ces efforts viennent donner de l’espoir aux jeunes en quête d’emplois.
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