En vue de faire la lumière sur ce dossier de viol mettant au banc d’accusé l’ancien directeur général du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) et membre de l’Apr, les autorités compétentes sénégalaises poursuivent la procédure. La victime de cet acte serait la femme de ménage du mis en cause, Sitor Ndour . Née en décembre 2005, elle est âgée de 16 ans. D’après les informations rapportées par le journal ‹‹Les Echos››, le procureur de la république a demandé le déferrement de Sitor Ndour au paquet dans la matinée de ce mercredi 3 Août 2022.
En effet, ce cas de viol a été confirmé grâce aux examens médicaux effectués à partir des prélèvements de sperme dans l’appareil génital de la jeune fille. Ces examens ont été faits par une sage-femme en service au centre de santé Philippe Maguilène Senghor. En plus d’être en possession d’un certificat médical attestant du viol, la famille de la jeune fille prétend avoir un enregistrement vocal compromettant le mis en cause.
Cet audio émane d’une discussion entre la mère de la victime et Sitor Ndour. Ce dernier avait proposé à la dame de lui offrir tout ce qu’elle veut, pour qu’elle renonce à une poursuite judiciaire. « Adama est venue me montrer sa main en pleurant, mais je ne lui ai rien fait » aurait déclaré Sitor Ndour dans cet échange. « Que vous ayez raison ou pas, je serais déshonoré [si vous portez plainte]. Une autorité m’a dit que si le dossier arrive chez les gendarmes, les journaux et les radios seront au courant. Je te demande de parler avec son père…» aurait-il ajouté. Cependant, les parents la victime ont décidé de porter plainte à la Gendarmerie de la Foire.
À travers une vidéo publiée par Seneweb, la mère de la victime renseigne que sa fille a été recrutée comme femme de ménage au domicile de son présumé bourreau à la veille de la fête de la tabaski. La fille en question devrait s’occuper des trois filles de son patron ainsi que de sa femme qui aurait des problèmes mentaux, pour un salaire de 45000 Francs Cfa. « C’est au troisième jour de travail, le lundi, lendemain de la Tabaski, que l’homme, après le déjeuner, a ordonné à ses filles d’aller faire la sieste ainsi qu’à la bonne qui est installée dans une chambre séparée. Quelques minutes plus tard, il s’introduit dans la chambre avant de sécuriser la porte et de neutraliser la fille pour accomplir sa sale besogne. Malgré les cris et appels au secours de la fille, personne n’a réagi, sûrement parce que les filles étaient dans leur chambre à l’étage et que la maîtresse de maison était absente des lieux. C’est une fois que l’homme a rejoint sa chambre après avoir accompli son acte, que la petite s’est échappée pour aller tout raconter à sa famille».
Sitor Ndour a nié les faits à lui reprochés. Mais sa défense serait fragilisée par d’autres éléments ajoutés au rapport de la gendarmerie. Il s’agit notamment d’un drap portant des traces de liquide qui ressemble au sperme et également d’une photo des poignets de la victime présumée qui présentent des marques de violence. Notons que le mis en cause a porté plainte à la gendarmerie contre la mère de sa présumée victime pour diffamation.
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